A côté de l’inamovible Max Verstappen et sa Red Bull, une McLaren a chassé l’autre en première ligne depuis hier après midi. En cause, la sanction infligée à Oscar Piastri au terme des qualifications, pour avoir gêné Magnussen (Haas) en Q1 : d’où trois places de pénalité sur la grille. Piastri, 2ème des essais, se retrouvait donc en 5ème position derrière Verstappen, Norris (McLaren) et les deux Ferrari de Leclerc et Sainz. A l’autre bout de la grille, l’absent s’appelait Alonso (Aston Martin) qui choisissait de travailler sur sa monoplace et de partir des stands.
A l’extinction des feux, après un départ bien géré par tout le peloton, les pilotes restaient sages jusqu’au premier virage, avec Verstappen devant Norris, les deux Ferrari de Leclerc et Sainz, Piastri, les deux Mercedes de Russell et Hamilton, Hulkenberg, Tsunoda et Perez pour compléter le top 10. Hamilton et Hulkenberg gagnaient deux positions au détriment des Racing Bulls de Tsunoda et Ricciardo. L’Australien cédant également face à Perez.
Au dixième tour, alors que plusieurs pilotes de fond de grille s’arrêtaient pour chausser des gommes dures, le Néerlandais comptait déjà près de trois secondes d’avance sur un peloton plutôt groupé, avec une bagarre entre Sainz et Piastri pour la quatrième place et une autre un peu plus loin entre Hulkenberg et Tsunoda pour la huitième place. Le Japonais réalisait l’undercut sur l’Allemand au 15ème tour.
Si ce n’est un freinage raté de Perez à Rivazza, qui lui coûtait quelques secondes, rien ne changeait dans le peloton avec Verstappen qui 'cruisait' six secondes devant Norris.
La vague d’arrêts pour le top 10 commençait avec Russell au 22ème tour. Norris d’abord, puis Piastri ou encore Verstappen, qui couvrait la stratégie de Norris, tout en étant menacé d’une pénalité pour avoir débordé à plusieurs reprises des limites de piste. Le perdant avait pour nom Sainz, qui, en restant en piste quelques tours en trop, laissait filer Piastri à la quatrième place.
Perez, Stroll (Aston Martin) et Magnussen (Haas) s’arrêtaient les derniers au 38ème tour, retombant aux 10ème, 13ème et 17ème rangs.
A 20 tours de la fin, Verstappen comptait près de 10 secondes d’avance sur Norris, rejoint par Leclerc. Piastri était un peu plus loin et précédait Sainz, Russell et Hamilton. Perez, qui profitait de ses gommes neuves pour remonter, Tsunoda et Hulkenberg complétaient le top 10. Stroll profitait de ses pneus plus propres, pour rentrer dans les points en passant Hulkenberg puis Tsunoda.
En fin de du Grand Prix, Verstappen semblait cependant en délicatesse avec sa monoplace et cédait dixième après dixième à Norris, plus à l’aise en pneus durs. A huit tours de la fin, l’écart était tombé à deux secondes. A quatre tours, il ne restait plus qu’une seconde et demie entre les deux hommes. Mais Verstappen avait cependant une petite réserve. A l’amorce du dernier tour, il comptait 1’’05 d’avance ; suffisant pour garder Norris derrière lui sous le drapeau à damier.
Derrière ce duo, Leclerc, pour le premier podium Ferrari à Imola depuis 2006, Piastri, Sainz, Hamilton, Russell - qui s’était arrêté pour changer ses gommes et signer le meilleur tour - Perez, Stroll et Tsunoda récoltaient les autres points distribués sur ce Grand Prix d’Emilie-Romagne.
Hulkenberg (11ème) emmenait le reste du classement devant Magnussen, bien remonté en fin de course avec des dépassements incisifs, Ricciardo, Ocon, Zhou, Gasly, Sargeant, Bottas et Alonso. Le seul abandon était pour Albon.
Au championnat, Verstappen, avec cette cinquième victoire en sept courses, la 59ème de sa carrière, la3ème à Imola, creuse encore l’écart sur son premier poursuivant : qui n’est cependant plus Perez mais bien Leclerc, à 47 longueurs. Avec aussi Norris qui se rapproche à six points de Perez pour la 3ème place. La menace McLaren se fait de plus en plus pressante avant Monaco dans une semaine. (René-Jean Labrique)