Ce sont 131 concurrents qui ont pris part, ce dimanche 16 novembre 2025, à la 30e édition du Rallye des Crêtes à Bellevaux, dernière manche du championnat FWB des rallyes. Pour son 30e anniversaire, l’Ecurie Chawresse avait concocté un programme riche et un parcours toujours aussi piégeux. Les festivités ont débuté le 'jeudredi' avec un rassemblement dans la salle Belvâ, où bon nombre de concurrents ont découvert un tracé composé de quatre spéciales, dont deux étapes show, Rosy et Pont. Avec un total de 12 spéciales chronométrées sous 105 kilomètres contre le chrono, cela s’annonçait sportif.
Et ce le fut ! Il faut dire que la bataille pour la victoire était très ouverte cette année. On se rappelle encore de la passe d’armes entre Jos Verstappen, vainqueur l’an dernier, Cédric Cherain et Charles Munster. Ici, pas de telle pointure, ce qui fut tout profit pour une course ouverte. Lors de la première spéciale, Rosy, autrement connue comme Ster, à côté du Circuit de Spa-Francorchamps, Loris Nuyts a pris les commandes de cette édition anniversaire. Avec un chrono époustouflant, reléguant toute la D4 à de nombreuses secondes. Mais dès la deuxième ES, le pilote de la région de Mettet a crevé et a perdu trois minutes. "C’est rageant cette crevaison, mais on roule pour le plaisir en ne se mettant pas de pression. On est un peu déçus car on ne comprend pas la crevaison, on n’a pas vraiment été dans les cordes."
Au sommet du classement, on retrouvait ensuite Christophe Verstaen et sa Citroën C3 Rally 2. Avec une avance d’une trentaine de secondes sur son plus proche dauphin, Harry Bouillon, dès la seconde spéciale, le garagiste d’Ecaussines a pu contrôler tout en améliorant son avantage. "C’est un parcours quand même très compliqué et je ne suis jamais venu ici. C’est assez piégeux mais on est ici pour s’amuser. Il faut rouler avec sa tête et faire ça intelligemment." C’est donc logiquement, au vu des chronos, que le triple vainqueur du Rallye de la Haute Senne a ajouté une nouvelle ligne à son palmarès. De quoi faire vrombir le moteur de la Citroën C3 Rally2 dans la salle Belvâ, véritable tradition pour les vainqueurs de classe et du général. Ambiance assurée !
À la deuxième place, on retrouve un régional de l’étape, à savoir Harry Bouillon, qui étrennait pour la première fois une Skoda Fabia Rally2. "La voiture est bonne mais le pilote doit encore s’améliorer car on a fait un tête-à-queue lors de la première spéciale. La première boucle fut d’ailleurs compliquée mais on a commencé à prendre nos marques en cours de rallye."
Sur la dernière marche du podium en D4, la lutte fut serrée entre Corentin Fiasse, Valentin Dozot et Philippe Hellings. Et c’est Corentin Fiasse, avec sa Peugeot 208 Rally4, qui se hisse à la troisième place.
En Division 1-2-3, Thomas Delrez a une nouvelle fois largement dominé les débats, en menant de la première à la dernière spéciale, comme au JMC Rallye Hautes-Fagnes il y a un petit mois de cela. Avec sa copilote Melissa Poncin, ils l’ont emporté avec presque une minute d’avance sur Raphaël Beaufort et Thibault Radoux, qui signent également une très belle performance gagnant la classe 2/6 au passage. Sur la dernière place du podium en 1-2-3, on retrouve la Citroën DS3 de Kevin Humblet, qui remporte la classe 3/11.
Quant au local de l’étape, Olivier Querinjean, il a fait virevolter sa Ford Escort Mk2 comme jamais, pour terminer à une belle 6e place en 1-2-3, comme à Jalhay. De quoi ravir ses supporters à la 'buvette des Querinjean', qui était située au coeur de la spéciale de Lasnenville. Juste derrière, Cédric Schmitz a emmené son Opel Corsa à la 7e position, synonyme de victoire dans la classe 3/9. À noter aussi la performance plus que correcte de Julien Dalkenne qui a hissé sa Citroën Saxo VTS à la 15e place mais surtout à la première position en 2/5.
Enfin, en Prov’Historic, la bataille fut très belle en S/R entre Fred Bouvy, premier leader, et Yannick Neuville. Mais dès la cinquième épreuve chronométrée, le frère de notre champion du monde des rallyes a pris les devants, au prix de passages mémorables en spéciales. De quoi ravir les spectateurs et amateurs de grandes glissades maîtrisées. Quant à Fred Bouvy, il a dû renoncer à l’entame de la dernière boucle suite à des soucis mécaniques. Tout profit pour Johan Van Den Dries et Michaël Kuches qui ont complété, dans cet ordre, le podium en S/R. Quant à la catégorie Classic, les débats ont été menés de bout en bout par Michaël Henrard. Mais ce dernier a été mis hors-course lors de la dernière spéciale, pour des raisons de sécurité. C’est donc Mathieu Boeur qui l’emporte dans la catégorie CL, devant Dimitri Van Hove et Francis Thomas.
(Vincent Franssen & Comm ASAF / Photos Mathieu)