Le Goodwood Revival Meeting est de retour dès ce vendredi, une bonne occasion s’offre à nous de retrouver ce temple de la vitesse, aux saveurs délicieusement 'sixties'. D'autant que pour cette édition, et pour la première fois, un Live Streaming en français sera proposé, avec trois jours de commentaires assurés par Julien Hergault, Pierre-Yves Riom et votre serviteur !
Pour ne rien manquer de ces commentaires, il faudra se rendre sur la page Youtube de l'événement, avec les liens suivants :
Un plateau exceptionnel allié à des concurrents prestigieux, le tout dans un décor rigoureusement d’époque, voilà ce qui constitue un cocktail détonnant orchestré par 'Charles March, Duke of Richmond and Gordon', maître des lieux et génial créateur de cet événement. On annonce la présence de Sir Jackie Stewart, Sir Derek Bell, Richard Attwood, Jenson Button, Dario Franchitti, Jimmie Johnson, Erik Comas, André Lotterer, Emanuele Pirro, Tom Christensen, Jacques Villeneuve, Marcel Fässler, Neel Jani, Romain Dumas, Giacomo Agostini... pour ne citer que les principaux !
La première course se disputera vendredi en fin de journée, elle commémorera les 9 Heures de Goodwood, avec en piste des 'Sportscars' des années '50. Un plateau exceptionnel constitué des plus beaux spécimens de la catégorie ravira les spectateurs aux heures crépusculaires : Ferrari 750 Monza, Aston Martin DB3S, HWM Jaguar, Cooper T33…. A leur volant, des stars comme Jenson Button, Jacke Hill, Darren Turner, Alex Brundle ou Benoît Treluyer produiront un show étourdissant.
La brochette de pilotes prévue pour le St Mary’s Trophy, qui se disputera le samedi, est tout aussi prestigieuse, avec entre autres Richard Attwood, Romain Dumas, Tom Kristensen, Matt Neal, Mark Blundell, qui seront au volant de machine engagées par des pilotes collectionneurs, ces dernier assureront le spectacle le dimanche. Ils partageront la piste avec le truculent acteur Rowan Atkinson (Mister Bean), qui s’impose depuis de nombreuses années comme un fin conducteur. Ils seront tous au volant de voitures de tourisme, ayant fait le bonheur des passionnés dans les années ‘50.
L’intérêt de ce week-end réside aussi dans la qualité des plateaux présentés : ici rien que des pur-sang triés sur le volet. Deux courses seront réservées aux Formule 1, et dans la première nous verrons en piste des bolides des années '50 équipés d’un moteur positionné à l’avant, et dans la seconde, les modèles compris entre 1960 et 1966, dont le groupe propulseur se trouve à l’arrière. On verra en piste des Maserati 4CLT, des Talbot Lago T26C ainsi que l’impressionnante BRM V16. Dans le Stirling Moss Mémorial Trophy, on se régalera du chant mélodieux des V12 Ferrari animant les prestigieuses GTO, accompagnées sur la piste par les ravissantes Aston Martin DB4 GT, ainsi que d’autres GT aussi désirables esthétiquement. L’inusable Vincent Gaye, représentant la Belgique, nous régalera de son pilotage généreux au volant de sa fidèle Ferrari 250 GT châssis court. Vincent pilote cette magnifique monture depuis 25 ans ! Le Whitsun Trophy permettra aux Ford GT40, Lola T70 et autres McLaren d’en découdre de façon spectaculaire et musclée.
Les motos entreront en piste à deux reprises dans le cadre du Barry Sheene Memorial Trophy. Les courses sont à tous les coups spectaculaires, avec en piste des stars du Tourist Trophy et d’autres furieux endiablés du deux roues.
Des animations en pagaille
La vente organisée par la maison Bonhams propose un bel éventail de modèles prestigieux au pedigree pour le moins sympathique, notamment la Lotus Elan offerte par Colin Chapman au journaliste Gérard Crombac. Ce joli coupé de couleur jonquille a été largement utilisé par Jimmy Clark lors de sa période 'parisienne'. Le champion du monde écossais, fuyant le fisc de son pays, avait trouvé refuge chez le plus britannique des journalistes français.
La carrière de Clark sera mise en lumière lors de la rétrospective qui sera proposée par le maître des lieux. Il y a 60 ans que l’Ecossais volant a remporté les 500 Miles d’Indianapolis et son second titre de champion du monde. Auteur de 33 pole positions et vainqueur de 25 Grands Prix de Formule 1 (à une époque où le championnat du monde ne comportait que dix courses), cet homme était une véritable icône dans les années ‘60. La quasi-totalité des ses automobiles de course sera présente.
La marque Alfa Romeo sera à l’honneur, célébrant le 115e anniversaire au travers d’une parade du plus bel effet. Le fameux Combi VW sera également de la partie, lui qui alimente le mythe du véhicule aux multiples utilités depuis 75 ans.
Goodwood, un circuit hyper spectaculaire
Que dire du tracé, totalement accessible au public, dans des zones bien dégagées. Ce circuit est très spectaculaire, les courses sont à couper le souffle et scotchent littéralement à chaque passage. Ces zones spectateurs sont réparties sur la totalité du tracé qui développe +/- 4 km.
Les 50 000 spectateurs trouvent aisément place sur des talus herbeux, et cela derrière un treillis d’un mètre de hauteur. Le confort est douillet, accentué par une sono qui diffuse allègrement les informations de la course, via des hauts-parleurs aux pavillons démesurés.
On n’achèvera pas cette présentation sans parler des innombrables animations mises sur pied sur le site. Un cinéma en plein air, une fête foraine avec des attractions 'vintage', des boutiques de toutes sortes, où il est possible de se vêtir à la mode des années '50, salon de coiffure compris… pour Dames et Messieurs. Plus de 300 figurants déambulent dans des tenues aussi extravagantes que pittoresques. Ultime précision : le meeting est sold out depuis le début du mois d’avril…
(Christophe A. Gaascht & Vincent Franssen)