Le soleil brillait au moment du départ du Grand Prix de Grande-Bretagne, mais la piste était encore détrempée à l’extinction des feux. La grille était cependant libre aux emplacements de Leclerc (Ferrari), Russell (Mercedes), Hadjar (Racing Bulls) et Bearman (Haas), qui faisaient le pari de chausser des slicks. Verstappen (Red Bull) prenait le commandement malgré la pression de Piastri (McLaren), juste derrière lui. Suivaient Norris (McLaren), Hamilton (Ferrari), alors qu’un peu plus loin un contact entre Tsunoda (Red Bull), Ocon (Haas) et Lawson (Racing Bulls) entrainait l’abandon du Néo-Zélandais et un bref passage de la VSC.
Quatre tours plus tard, la relance ne durait pas quand Bortoleto perdait sa Sauber avec une nouvelle période de VSC.
Quand la course était relancée pour la seconde fois, Verstappen se trouvait de plus en plus menacé par Piastri qui trouvait la faille au 8e tour. Norris et Hamilton emmenaient le reste du peloton, au sein duquel Stroll (Aston Martin), sur une bonne stratégie, pointait à la huitième, premier en pneus tendres.
La pluie, facétieuse, choisissait ce moment pour revenir au-dessus du tracé, d’abord modérée puis très violente à partir du 11e tour. De quoi amener tous les pilotes à passer par les stands pour chausser des pneus pluies. Verstappen, avec une équipe Red Bull plus efficace aux stands, en profitait pour re-déborder Norris.
Pour calmer le jeu, la direction de course, sortait la Safety-Car au 14e tour pour ralentir le peloton. Au grand dam de Piastri qui possédait à ce moment plus de dix secondes d’avance.
La course était à nouveau relancée au 18e tour, avec dans l’ordre Piastri, Verstappen, Norris, Stroll, Hulkenberg (Sauber), qui profitait d’excellents pit-stops, Gasly (Alpine), Ocon, Hamilton, Russell et Alonso (Aston Martin) pour les 10 premiers. Mais Hadjar détruisait sa Racing Bulls dans Copse, après avoir heurté Antonelli (Mercedes), plus lent devant lui, avec une nouvelle Safety-Car à la clé.
Cela repartait au 22e tour alors que la pluie était encore bien présente. Piastri relançait, non sans freiner très fort dans Hangar Straight, ce qui surprenait Verstappen. Peut-être énervé, celui-ci partait à la faute à la sortie de Stowe, et retombait à la 11e place.
A mi-course, les deux McLaren menaient le paquet loin devant Stroll, Hulkenberg, Gasly, Hamilton, Russell, Alonso, Sainz et Verstappen. Mais entre-temps, Piastri avait écopé de 10 secondes de pénalité pour son freinage derrière la Safety-Car.
Un peu plus loin, Hamilton taillait sa route dans le peloton en passant Gasly, laissant le Français bagarrer avec Russell et Alonso.
Au 35e tour, Hulkenberg s’installait sur le podium provisoire en passant Stroll, imité juste derrière par Hamilton, quand Verstappen passait enfin Sainz pour la neuvième place.
Passage aux slicks
Alonso choisissait le premier à chausser des slicks mediums au 38e tour, observé évidemment par toutes les autres équipes. Russell suivait au tour suivant pour monter des durs, avant de partir en tête-à-queue.
Hamilton, quatrième derrière les deux McLaren et Hulkenberg, s’arrêtait pour des tendres avec beaucoup d’autres pilotes derrière lui. L’Allemand s’arrêtait au tour suivant. Puis les deux McLaen, Piastri d’abord, qui purgeait sa pénalité, et enfin Norris ; très prudent, l’Anglais ressortait en tête de la course, avec 5 secondes d’avance, et n’avait plus qu’à dérouler jusqu’à l’arrivée.
Un autre doublé McLaren, le cinquième, se profilait devant un exceptionnel Nico Hulkenberg, en route vers son premier podium après 239 départs en Grand Prix, lui qui était parti sur la dernière ligne du Grand Prix. Hamilton ratait son premier podium à Silverstone depuis douze ans pour sept secondes. Suivaient Verstappen, pressé par Gasly qui avaient tous les deux débordé Stroll dans les derniers tours. Alonso, Albon et Russell empochaient les derniers points distribués.
Bearman manquait le top 10 pour une demi-seconde derrière Russell, non sans un contact avec Ocon. Sainz amenait sa Williams à la douzième place devant Ocon, Leclerc, rapide comme le prouve ses dépassements sur Sainz et Albon, mais parti à la faute dans Stowe, et enfin Tsunoda qui fermait la marche à la 15e place.
Mais le grand vainqueur de ce Grand Prix n’était autre que Lando Norris, victorieux pour la deuxième fois consécutivement, pour la quatrième fois de la saison, la première fois à Silverstone, qui profite de l’occasion pour revenir à huit points de son équipier au championnat.
Vivement la prochaine manche, dans trois semaines à Spa-Francorchamps. (René-Jean Labrique / Photo McLaren)