Pourtant renommé tant par sa technicité que sa rapidité ou encore son kilométrage, le tracé du Ry des Glands ne ferait-il plus recette ? C'est la question que les organisateurs du Club Motor Passion Chiny étaient en droit de se poser, ce dimanche, face à un plateau trop modeste : 23 concurrents nationaux et 45 régionaux... Rappelons qu'ils avaient déjà été contraints d'annuler l'épreuve, il y a douze mois, faute d'un nombre suffisant d'inscrits : "Et samedi soir, à l'issue des vérifications, on aurait bien à nouveau annulé, explique Guy Lejeune. Mais, par respect pour les concurrents qui s'étaient déplacés, nous ne l'avons bien sûr pas fait. Il n'en reste pas moins aussi qu'une série de pilotes s'étaient inscrits et ne sont pas venus. Certains se sont excusés, d'autres pas. Avec 68 voitures, nous sommes en tout cas sous le seuil minimum. On verra ce qu'on fera à l'avenir..."
Epreuve RACB : les mécaniques ont dégusté !
Entamé la semaine précédente au Grand-Duché de Luxembourg avec la 33e édition de la célèbre European Hillrace Eschdorf, le championnat de Belgique s'est poursuivi, ce dimanche, en... province de Luxembourg, du côté de Wellin. Avec, malheureusement, un plateau (inter)national mesuré. Dommage, notamment, que l'épreuve n'entre plus en ligne de compte pour le championnat grand-ducal...
Troisième de l'épreuve d'ouverture et premier Belge, Bruno Cazzoli n'a laissé le soin à personne de mener les débats toute la journée et de décrocher un nouveau succès. Mais le Français Jacky Gourdet mérite toute notre considération lui qui, double champion de Belgique, continue à 70 ans de signer de redoutables chronos, ayant notamment devancé le vainqueur dans la deuxième montée officielle !
De la même génération, son compatriote Daniel Allais a complété le podium mais pouvait regretter une sortie de route en dernière montée - heureusement sans mal pour le pilote et sans trop de casse pour la voiture – au volant d'une Tatuus Formula Master dont le comportement ne l'a jamais satisfait de la journée...
Pas de chance non plus pour Jacques Marchal, deuxième Belge à Eschdorf, victime d'une casse moteur dès les essais matinaux alors qu'il pouvait revendiquer une place dans le top 5. Celui-ci a été complété, en catégorie 2 (véhicules de compétition) par Didier Boemer, 1er D14, malgré quelques difficultés à démarrer liées à un nouvel embrayage et l'Allemand Robert Meiers, 1er E2SS18, contrarié, lui, par de petits soucis techniques et sa méconnaissance d'un tracé exigeant.
Derrière Michel De Kerchove, 6e au volant d'un proto Radical SR8 dont il poursuit l'apprentissage, on retrouve Fabian Simon, vainqueur en E2SC20 ici et troisième Belge à Eschdorf qui, passé fin 2024 d'une petite Citroën Saxo à un proto 2 litres, tire désormais un bon parti de son Ligier JS49 ex-Gourdet, suivi d'Arnaud Leclerc, lauréat en E2SC19 avec son Radical SR3 et Didier Pirlet, premier en E2SS16, au volant de son Speads RS08 mû par un 1340 Hayabusa, la plus petite cylindrée du jour.
Dans la catégorie 1 (véhicules de tourisme), suite aux surprises grand-ducales (le Suisse Neff, qui semble décidé à disputer le championnat de Belgique s'était imposé à Loïc Cordier, le multiple champion de Belgique cat.1 ayant également subi la domination de Stéphane Emond au volant de sa nouvelle acquisition, une splendide Audi R8 LMS GT3 ex-WRT/Boutsen VDS), on pouvait s'attendre à un beau match retour. Lequel fut interrompu avant terme suite à l'huile répandue près de l'arrivée, en fin de journée, par la Lotus Elise de Fabrizio Casciaro. A ce moment, Neff, 1er PF1, était dominé par les deux Belges, Cordier, 1er PF2, s'étant fâché en deuxième montée pour prendre ses distances par rapport à Emond qui ne pouvait de toute façon plus tenter de répliquer sur un tracé désormais souillé. On attend déjà la prochaine confrontation !
On notera aussi les victoires de classe d'Eric Schwilden, 4e, en PF4 et d'Eric Lejeune, 5e, en PF3 et les soucis de carburation de l'Escort du Luxembourgeois Soisson qui ont provoqué plusieurs arrêts de course puis son abandon.
Enfin, Homère de Peuter a imposé son Fisher Fury, lifté de près, dans la Catégorie 3 des véhicules historiques.
ASAF : Gloire à la Citroën AX !
Ce dimanche, un unique modèle, la Citroën AX, a décroché pas moins de... 5 victoires de classe dans la manche régionale ! Honneur, bien sûr, à la plus véloce d'entre toutes, la terrible version GTI 1800 16 soupapes menée de main de maître par Christophe Le Nouvel. S'il a laissé planer le doute aux essais, il a même pu faire l'économie de la troisième montée officielle pour s'imposer une nouvelle fois !
Seul Olivier Dubois a semblé en mesure de pouvoir s'y opposer, signant un excellent temps de référence lors des essais au volant d'une Lotus Elise toute ragaillardie et, surtout, animée par un nouveau moteur. Mais, peut-être en manque de roulage, il n'a pu améliorer ensuite autant que son adversaire...
3e général, au volant de la deuxième Citroën AX classée (une version 1600 cette fois), Julien Lupardi, vainqueur de la classe 3-11, ne pouvait pas espérer mieux, concédant 5 à 6 secondes par montée aux précédents sur ce tracé... trop rapide pour sa monture. Il s'est toutefois mis nettement hors de portée (3 secondes plus vite par montée) du peloton emmené par un excellent Arnaud Delhoune, qui découvrait le tracé et avait ressorti sa VW Golf GTi car son proto n'était pas prêt, et un Robert Closset qui semble s'acclimater au pilotage – toujours délicat – de sa Porsche 997 GT3.
Il s'est en tout cas tenu hors de portée de Denis Durieu lauréat en classe 2-8 et de ses poursuivants immédiats, Nicolas Hennequart et sa Golf débordant de puissance mais aussi de la terrible VW Cox 1303 des Close brothers, Pascal ayant finalement repris le dessus face à Ludo pour... 9/100es de seconde !
Le top 10 est complété par Henri Maréchal et sa Peugeot 306 qui a senti le souffle des premières 'Division 2'. C'est qu'entre Julien Renauld et David Wathlet, ça s'est joué dans l'ultime montée. La Peugeot 106 a longtemps eu le dessus et a d'ailleurs signé le meilleur chrono mais la Honda Civic s'est montrée plus régulière et David, son pilote, a bien fait d'y croire jusqu'au bout !
Et si ce n'est la victoire de Gino Ré, 16e, en classe 2-7 au volant de sa Westfield Sew, toutes les autres catégories ont été remportées par des... AX : Louis Morbois, 19e, s'est facilement imposé en classe 3-10 où il était seul mais un nouveau venu, Arnaud Sanfilippo, avec une version 'D2' moins élaborée que les précédentes, en a fait bon usage au point de devancer tous ses adversaires de la classe 2-5 tandis que Léa Schodduyn, 36e, doublement 'isolée' (seule dame au départ de l'épreuve et seule engagée dans sa catégorie) a empoché la classe 3-9.
Dans la Division 4 réservée aux véhicules de compétition, les kartcross étaient moins nombreux qu'en début de saison mais il est vrai que le tracé, trop rapide, ne leur convenait pas vraiment. Les petits protos étaient, par contre, dans leur élément et Eric Nandrin, dont c'était le troisième départ seulement au volant de son Jema 630 GT, s'est adjugé la victoire devant le Radical de Constantin Dirkx tandis que Sébastien Simon (le frère de Fabian) découvrait littéralement le Silver Car ex-Marchal. Pour ses premiers kilomètres au volant, il a bien amélioré ses chronos pour, finalement, se positionner juste derrière les kartcross les plus rapides, ceux de Quentin Bertholet (3e) et Sébastien Ansiaux (4e), séparés par 18/100es de seconde ! (Vincent Franssen & Comm / Photo P.O.M. Giets & Homel)