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Richelle : Ferro et Gilles s'imposent, Le Nouvel sacré

Divers 11-09-2025


 

81 concurrents ont pris part dimanche dernier à la 41e édition de la course de côte de Richelle - Mémorial Yves Feilner (Visé). Sous un soleil éclatant, cette antépénultième manche de la saison a donné lieu à de solides échanges dans les deux catégories principales, mais aussi à quelques sorties de route bien gérées par les différents services en place.

 

Fin de saison chargée pour ceux qu'on appelle les montagnards dans le milieu du sport automobile avec, en ce mois de septembre, les trois dernières épreuves en trois week-ends consécutifs. La première a eu lieu ce dimanche en bord de Meuse liégeoise, dans cette agréable ambiance que propose le village convivial de Richelle (il mérite bien ce qualificatif), dont les rues principales sont dédiées, l'espace de deux petits week-ends par an, aux sports moteurs (montée historique en avril, course de côte en septembre).

 

Un timing serré qui laisse donc peu de place aux aléas de la compétition que les concurrents peuvent rencontrer. Dimanche, le tracé liégeois, tantôt sinueux, tantôt rapide, s'est avéré piégeux pour certains d'entre eux. A l'image de Claudio Vancheri (Renault Clio 3 RS), piégé dans le haut du parcours en première montée officielle alors qu'il pouvait revendiquer un top 5 fin de journée, tout comme, peu après, Lucas Clajot (Ford Fiesta N5), actuel 4e du championnat en D123, qui y a aussi laissé le même demi-train avant droit.

 

Mais la plus grosse frayeur avait eu lieu fin de matinée, quand Maxime Chacon Ruiz (et non Edouardo, son paternel, comme parfois annoncé erronément) était durement sorti de la route à mi-parcours, mettant fin prématurément aux essais. Emmené à l'hôpital, le pilote a tenu à revenir sur place fin de journée : "Et surtout, dites bien que je remercie les personnes qui m'ont aidé les premiers instants après le crash. Et aussi les services de secours, très efficaces ! Finalement, plus de peur que de mal alors que j'étais bloqué dans l'auto avec un début d'incendie. Elle s'est délestée et je n'ai pas pu la rattraper. Dommage pour elle, qui avait survécu aux inondations de 2021 ! Et rendez-vous en 2026 avec une nouvelle Golf !"

 

Sur le plan purement sportif, les débats n'ont pas manqué d'intérêt. Ainsi, en Division 4, Joseph Ferro est-il parvenu à faire encore mieux que l'an passé, malgré une "petite erreur" en première montée (pour rappel, le classement final s'établit à l'addition des deux meilleurs temps des trois montées officielles, ndlr). Deux fois en 57 (secondes), il s'est imposé avec près d'une seconde d'avance sur le redoutable Mathias Launois, lui aussi deux fois en 57 mais gêné en deuxième montée par des soucis de commande de boîte. Troisième, Dimitri Demy était très proche d'eux et, sans une crevaison au deuxième passage, aurait-il pu l'être encore davantage... Il a en tout cas magnifiquement résisté aux excellents Joaquim Cun et Jonathan Honnay, séparés par 1/100e de seconde et qui complètent le top5. Sixième, Marc Philippens est parvenu, malgré un tête-à-queue fin de journée, à devancer deux autres pointures, Benoît Matagne et Denis Delrue : "Mais je suis surtout content d'être parvenu à descendre en 58. Ma journée est réussie !", concluait-il dans un grand sourire.

 

Derrière Domenico Mongelluzzi, 9e, c'est Arnaud Neven (1er 4/17) qui a complété le top10 au volant de la seule monoplace présente, la célèbre Van Diemen ex-Schmits et Randolet qu'il semble maîtriser de mieux en mieux. Dommage qu'il ait été ralenti en deuxième montée... au contraire des autres kartcrossmen Thomas Wathelet, William Bodart et Nicolas Melon, tous contraints à l'abandon dès les essais et rejoints par David Wilmet en tout début d'après-midi.

 

Du côté des Divisions 123, il fallait s'attendre à un nouveau duel entre Francis Gilles et Christophe Le Nouvel puisque ces deux-là monopolisent les succès depuis l'édition 2016 et l'apparition du parcours remanié (arrivée à hauteur de l'ancienne chicane). Fort de 7 victoires pour 2 à son adversaire, Gilles avait l'avantage sur papier. Mais il retrouvait son Escort RS Cosworth, plus appropriée au tracé que la nouvelle Mitsubishi Mirage qu'il utilise depuis quelques courses...

 

Le sympathique moustachu n'a pas eu besoin de réadaptation à une auto qu'il a pilotée plus de 20 ans : s'il a laissé la montée initiale à l'AX, il s'est emparé des deux suivantes pour signer un huitième succès imparable.

 

Loin d'être déçu, Christophe Le Nouvel avait la satisfaction du devoir accompli : "Déjà, on a roulé tous les deux en 59. Ici, il faut le faire avec une voiture. Ensuite, cette deuxième place me permet d'être assuré d'un nouveau titre ASAF-FWB en D123 (après ceux décrochés en 2012, 2017, 2019, 2020-21, 2022 et 2023, ndlr) et, le plus important peut-être, c'est la première fois que je suis sacré ici à Richelle, ce qui a une importance particulière pour moi, car on se connaissait bien avec Yves Feilner. Bien que disputant des championnats différents, on comparaît nos chronos et on se conseillait l'un l'autre. Je me souviens qu'une année, il avait un problème avec sa Clio qui se mettait très vite sur deux roues et j'allais plus vite avec l'AX qui virait à plat. On a refait les réglages de sa caisse et, la course d'après, il était devant !"

 

Olivier Dubois, le champion en titre, n'a pu s'inviter à ces débats et s'est contenté de la dernière marche du podium, à distance respectable mais aussi avec une avance confortable sur Arnaud Delhoune, excellent avec sa Golf... historique en attendant de retrouver son proto GDS Spyder dont la nouvelle gestion électronique n'est toujours pas finalisée, et Julien Lupardi, contraint de poursuivre la fin de saison avec une boîte de vitesses d'origine (AX 1100cc) révisée cette fois, suite au bris de la bonne boîte survenu aux essais de Bomerée. Concédant une seconde par montée à ses temps de l'an passé, le Carolo - déjà assuré du titre en 3/11 depuis Bomerée (8 victoires de classe pour 8 résultats retenus !) - a tout de même eu le plaisir de compléter le top 5 avec son AX 1600, précédant les (plus de) deux litres de Jacques Blavier, Pascal Close (venu sans Ludo) et Colla Schrooten (dont la Xsara de rallycross est toujours cosmétiquement irréprochable !).

 

Classé 9e, David Wathlet a brillamment imposé, en deux montées seulement, sa Honda Civic tant en Division 2 que dans la classe 2-6 où il est désormais assuré définitivement du titre tandis que Mario Hermanns (Peugeot 205 Maxi 3/11), 2/10es derrière, a complété le top 10.

 

Sébastien Frehisse, 11e général, impose une autre Honda Civic, plus récente, dans la classe 2/7 tandis que Nicolas Hennequart, 14e, a fait de même avec sa belle VW Golf 4 turbo en classe 2/8, prenant le pas in extremis sur Julien Heyne, 15e, dont la jolie Escort Cosworth Martini semblait pétarader plus que de raison... 

 

Les autres victoires de classe sont revenues à Arnaud Sanfilippo (21e, 1er 2/5, classe dans laquelle Jérôme Daussogne, 4e ici, ne peut plus être rejoint au championnat) avec une autre Citroën AX qui respire bien, à Karl Vanbever (28e) isolé en 3/10 et à Louis Morbois en 3/9, lequel partageait sa Citroën AX avec Léa Schodduyn (39e), seule dame au départ, qui s'est définitivement assurée, elle aussi, du titre en 3/9.

 

Un mot pour terminer de la catégorie Histo-Démo (catégorie non chronométrée) qui accueillait 15 participants et où Jacques Frankenne rayonnait : "J'ai enfin pu terminer avec ma Toyota MR après trois casses moteur !". Tandis qu'Etienne Lapaix alignait une Nissan Sunny, monture devenue très rare, même s'il s'agissait ici d'une version GTI (traction) grimée en GTI-R (4x4). (Vincent Franssen & Comm ASAF / Photos Fred Zielonka & Facebook Christophe Le Nouvel)



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