Yani Stevenheydens sait à quoi ressemble l’ascenseur émotionnel. Il l’a vécu d’un bout à l’autre de l’avant-dernier meeting du championnat de France F4, samedi et dimanche, à Lédenon. "D’emblée, j’ai apprécié ce circuit, expliquait le jeune homme sous les couleurs du RACB National Team. On y trouve des courbes rapides qui s’enchaînent en montées ou en descentes. Beaucoup de virages sont aveugles. Le pied !"
Dès les essais, le jeune Belge s’est senti à l’aise sur cette piste qu’il découvrait pourtant dans le monde ‘réel’.
Lors de la course 1, samedi, notre compatriote devait placer sa F4 au 13ème rang sur la grille à la suite d’une pénalité de 5 places infligée au terme du meeting à Misano. "J’ai réussi quelques beaux dépassements pour finir 8ème", commentait Yani. Le meilleur était à venir…
"Par la grille inversée, je me suis retrouvé à la 3ème place au départ de la Course 2. J’ai très vite gagné une position avant qu’une intervention de la Safety Car ne fige le peloton. Mais une fois la voiture de sécurité rentrée au stand, j’ai réussi une très bonne relance puis un dépassement audacieux au point de me retrouver en tête. Ma monoplace était parfaitement réglée et j’ai signé le meilleur tour en course, 3 dixièmes devant le 2ème temps. Au fil des tours, j’ai creusé l’écart pour finir avec 2 secondes d’avance sur le 2ème. Sur la plus haute marche du podium, j’ai apprécié cette première victoire en monoplace."
Dimanche matin, lors du troisième et dernier sprint, Yani Stevenheydens ne connaissait pas la même réussite. "Parti 8ème, j’ai réussi un bon départ. Malheureusement, un concurrent un peu trop optimiste a tenté de me dépasser en me faisant l’intérieur dans un endroit impossible. Nos voitures se sont heurtées et nous avons terminé tous les deux hors de la piste. Je mettrai sur le compte de la malchance, le fait que j’ai été contraint à l’abandon. C’est évidemment décevant mais je préfère garder le côté positif de ce meeting. J’ai décroché ma première victoire en monoplace tout en prouvant ma pointe de vitesse. Je ne pouvais pas rêver mieux avant d’aborder le dernier rendez-vous du championnat de France F4, dans quinze jours, au Castellet." (Vincent Franssen & Com)