Organisé par l'Ecurie Bayard, le 29e Rallye-Sprint d'Achêne, troisième rendez-vous du championnat ASAF-FWB, a attiré 72 équipages. Avec un nouveau tracé d'un peu moins de 10 kilomètres, la question essentielle était de savoir comment allait être appréciée des pilotes la spéciale. "Visiblement, la majorité des équipages était content. C'est un parcours plus diversifié que le précédent et ils ont apprécié. Le bilan est bon malgré une météo maussade. Pour un organisateur, ce n'est pas plus mal, seuls les vrais amateurs se déplacent et cela évite les débordements. Au niveau sportif, rien que du positif avec très peu d'abandons", se félicitait le président de l'Ecurie Bayard Hugues Henrot.
Réservée aux voitures de haute cylindrée et/ ou équipées de pneus de compétition, la Division 4 voyait treize équipages s'élancer du zoning d'Achêne sous la pluie. Incontestable favori, Loris Nuyts allait rapidement justifier son statut en se montrant le meilleur dès la première des quatre spéciales. Récent vainqueur du B-Short de Sombreffe, le pilote de la Fabia prenait d'emblée le dessus sur Bastien Rouard (BMW M3) et Jean-Noël Tournay (Fabia), tout en conservant une marge de sécurité. "C'est la première fois que je roulais sur le mouillé avec l'auto. Elle est assez brutale, j'avais donc décidé de me montrer prudent, surtout dans le dernier passage. Je suis satisfait de ma journée, j'ai désormais pu tester l'auto dans toutes les conditions", savourait le vainqueur qui s'alignait pour la première fois à Achêne.
Troisième avant d'aborder le dernier secteur, Jean- Noël Tournay décrochait finalement le premier accessit, profitant des soucis de Bastien Rouard. "Une deuxième place inespérée, je suis très content et j'ai beaucoup apprécié la spéciale", confiait le pilote français de la Fabia. Sur la troisième marche du podium, on retrouvait Quentin Collignon, vainqueur de la classe 12. Très bien placé dans une autre compétition, le citoyen d'Hastière était venu 'garder la main' en vue de la suite de la saison. "Un retour sous la pluie plus que concluant. Ce sont des conditions de course que j'affectionne", savourait le pilote de la Fiesta.
Attraction du jour, Bastien Rouard alignait la BMW M3 Gr.A de Lifelive Motorsport. Alors qu'il s'apprêtait à décrocher le premier accessit, la puissante bavaroise donnait quelques signes de faiblesse dans la dernière spéciale. "Nous avons été victimes de coupures moteur en fin d'épreuve. Des soucis qui nous ont poursuivis tout au long de la journée, mais jusque-là c'était en liaison. Dommage, car c'était une expérience sympa", retenait celui qui termina finalement au pied du podium. Christophe Lux (Subaru Impreza) a clôturé le top cinq devant la Fiesta de Jérôme Septon, deuxième de la classe 12.
Ils étaient 46 à composer les différentes classes des Divisions 1-2-3 réservées aux voitures équipées de pneus de tourisme. Benjamin Dubasin en était le premier leader, mais son avance sur ses concurrents restait minime. En effet, Nicolas Colyns (Citroën Saxo), Simon Durieux (BMW 323, qui ira par la suite visiter les bas-côtés) et Florian Freyman (Renault Clio) ne lui concédaient que deux petites secondes à l'issue du premier passage dans la spéciale. Quant à Yannick Verdin (Peugeot 306) et Fabrice Marcolongo (Peugeot 106), ils montraient aussi qu'ils n'étaient pas là pour faire de la figuration.
Le mano à mano entre Colyns et Dubasin se poursuivait dans la deuxième boucle à l'issue de laquelle l'écart entre les deux hommes était de deux dixièmes ! Quant à Marcolongo, il s'installait sur la troisième marche du podium.
La bagarre pour la victoire finale restera intense jusqu'au terme de l'épreuve : gêné par Closset dans la dernière boucle, Benjamin Dubasin était crédité d'un temps forfaitaire qui lui serait finalement favorable. Et c'est avec un peu plus d'une demi-minute d'avance sur Marcolongo qu'il montait sur la plus haute marche du podium. "Tout a très bien marché, on n'a pas touché à l'auto. Je suis content de l'issue", savourait le pilote dinantais de la Peugeot 206, vainqueur en 2-6. Quant à Fabrice Marcolongo, vainqueur de la classe 2-5, il savourait à sa juste valeur sa deuxième place décrochée au volant de sa Peugeot 106. "La classe oui, mais un premier accessit au général, je ne l'avais pas imaginé. Tout s'est très bien passé, notre duo a fonctionné à merveille sur cette spéciale exceptionnelle", jubilait le Bertrigeois qui signait de la sorte son meilleur résultat avec sa 106.
Malgré une crevaison dans le dernier secteur chronométré, Nicolas Colyns parvenait à conserver sa place sur le podium. "Dommage cette crevaison, mais je me suis amusé. Il m'est rarement arrivé de me battre pour la première place", avouait le pilote de la Saxo, également lauréat en 3-9. Car on notera aussi que le podium final est composé de trois vainqueurs de classe différents.
Quatrième, Emmanuel Courbois (Citroën Saxo) a devancé de quatre petites secondes Maxym Deffet, auteur à nouveau d'une très belle course pour compléter le top5. Au sixième rang, Ludovic Lepaily est reparti avec la victoire en 3-10. Quant à Vincent Compère, septième, il offrait la victoire de classe (3- 11) à sa fille Morgane qui disputait son premier rallye. Yannick Verdin, peu satisfait du comportement de sa Peugeot 306, Emilien Orban (Peugeot 106), lauréat en 3-8 et Kylian Debroux (Honda Civic) ont complété le top 10. Premier équipage féminin, Lindsay Leruth et Sophie Lallement (Renault Clio) ont terminé au vingtième rang. Quant à Yves Jamar, il a remporté la classe 2-4 au volant de sa Suzuki Swift.
Du côté historique, on note le carton plein de Bastien Joris, troisième en 2024, en 'Classic'. Vainqueur au Ledent début juin, le pilote verviétois s'est adjugé les quatre meilleurs temps de la journée tout en augmentant à chaque fois son avance sur Emile Tollet. Vainqueur de la classe 17, Pascal Menten est venu compléter un podium Ford.
En 'S/R', Benjamin Thomas (Opel Corsa) a décroché les lauriers pour la première fois depuis ses débuts en compétition. "C'est inespéré, mais je dois reconnaître que la météo nous a bien aidés", reconnaissait humblement le citoyen de Miécret. Au deuxième rang avec la victoire en SR23, on retrouvait les Tonneau père et fils et leur Renault 5 GT turbo. Une belle performance pour Romain qui s'alignait pour la première fois à Achêne après une saison blanche. Bruno Cleda et son Opel Corsa ont terminé au troisième rang et devancé Kevin Petitfrère (VW Golf1), lauréat en SR22. (Vincent Franssen & Comm / Photo Jo Petron)