Ouvrant traditionnellement la folle semaine des 24 Heures du Mans, le pesage constitue un moment incontournable pour les passionnés. Le centre-ville est en ébullition, la place de la République est garnie de tribunes, les commissaires technique sont installés dans de vastes chapiteaux, le parcours se termine par la photo de famille des équipe, pour le plus grand bonheur des spectateurs qui écoutent les commentaires de Bruno Vandestick. L’indéboulonnable speaker ne semble rien ignorer. Ses interviews sont menées avec compétence, le bougre connait les surnoms et les manies de chacun. Impossible de le faire taire, nous sommes parti pour huit jours, la machine est enclenchée jusqu’au soir de la course !
Les vérifications techniques en centre-ville, c’est unique, c’est aussi çà la magie du Mans, une proximité rare avec les différents acteurs ! Cette première journée à été marquée par l’arrivée du BMW M Team WRT et de sa star maison, le 'campionissimo' Valentino Rossi qui a véritablement charmé le public par sa gentillesse et sa disponibilité. Le sympathique Italien était lui aussi très heureux de découvrir cet accueil chaleureux. "Incroyable, je n’ai jamais vu çà !", et quand nous lui demandons comment il appréhende cette course mythique, sa réponse est claire : "La voiture est au point, mais la lutte sera acharnée en GT3, le tout est de bien gérer la course d’une manière propre". Maxime Martin ajoute : "Nous avons une bonne voiture, un bon line-up et de bons équipages." D’autre part, Pierre Dieudonné nous confie que les BMW Hypercar sont ici pour accumuler de l’expérience et clairement préparer 2025. Thierry Tassin est du même avis : "Nous allons essayer d’apprendre un maximum, notre objectif est de terminer, ce sera difficile de viser le podium en Hypercar cette année, avec 23 voitures c’est super compétitif, ce ne sera pas facile. Nous allons essayer de rester sages, et si nous parvenons à terminer dans le top 5, nous serons très satisfaits, nous allons essayer de ne pas commettre d’erreurs."
Après le Team WRT, faisons un tour d’horizon des pilotes belges présents vendredi place de la Répubilque.
Tom Van Rompuy, Corvette #81, ne cache pas son plaisir de retrouver Le Mans : "C’est excitant de venir ici, le fait qu’il y a autant de spectateurs m’impressionne beaucoup. Pour la course, nous espérons avoir un peu de chance. On a bien fait évoluer la voiture. Contrairement au proto LMP2, c’est une GT3, cette année, nous avons l’ABS sur notre Corvette, ce qui nous aide à ne pas bloquer les roues. Ici, tous les freinages sont très lourds et l’ABS va faire son boulot, c’est un autre concept mais j’aime beaucoup. La bataille en GT3 sera très intense et donc très intéressante nous visons clairement le podium."
La Lamborghini des Iron Dames arbore une livrée pour le moins surprenante, inspirée par les élèves de l’école Michel Ange du Mans. L’équipage féminin a été à leur rencontre. Sarah Bovy explique : "Le message que nous avons souhaité faire passer, c’est qu’il est important d’avoir des idées, de l’ambition et surtout d’y croire. La course auto en est le meilleur exemple. Il faut bien entendu travailler dur pour atteindre les objectifs fixés." Pour rappeler que rien n’est impossible, ce sont des dessins d’enfants qui constellent la carrosserie, le résultat est du plus bel effet.
La Suissesse Rahel Frey quant à elle évalue les chances d’une éventuelle victoire et parle de la Lambo : "C’est une voiture qui vit et qui est plutôt bestiale, elle se conduit d’une manière plus agressive que la Porsche ou la Ferrari des années précédentes, mais nous ferons le maximum pour gagner."
Cette journée d’ouverture a été clôturée par l’arrivée de l’équipe Peugeot menée notamment par Stoffel Vandoorne. "Ça me fait plaisir de revenir au Mans après deux ans et en plus avec Peugeot, une marque incroyable qui a un beau palmarès ici. Nous avons déjà fait un bon boulot et beaucoup d’essais, j’ai hâte de prendre la piste, c’est clair que ce sera une course sprint, le niveau est très élevé et les écarts sont moins important que par le passé. Nous allons devoir nous fixer certaines limites pour ne pas sortir, car la bagarre risque d’être intense."
La journée de samedi sera elle aussi consacrée aux vérifications techniques. (Christophe A. Gaascht)