Le Lamborghini Super Trofeo Europe a effectué sa rentrée dans l’Eifel il y a une bonne semaine. Sur le circuit Grand Prix du Nürburgring, Nigel Bailly a retrouvé l’équipe BDR Competition. Au bout du compte, les résultats n’étaient pas ceux escomptés, mais les raisons de se montrer satisfait étaient réelles…
Inutile de tourner autour du pot, les résultats du week-end allemand n’ont pas eu le don de réjouir Nigel Bailly, qui revendique clairement le podium dans la catégorie LC Cup du Lamborghini Super Trofeo Europe. "On était loin de tout ça, en effet, commente Nigel. Différents éléments ne nous ont pas facilité la tâche d’un bout à l’autre du week-end, mais je dois préciser que le team a toujours fait le job…"
Laissant son équipier Serge Doms engranger un maximum de roulage lors des premiers essais libres, Bailly prenait le volant en fin de séance… peu avant que le drapeau rouge soit brandi ! Résultat : un seul vrai tour accompli. Un peu léger pour préparer la suite. Et lors de la seconde session non-officielle, c’est un souci technique au niveau de l’équipement permettant à une personne paraplégique de piloter une auto de course qui aurait pu avoir des circonstances très néfastes. Heureusement, ce problème de freinage a été détecté dans la pitlane.
Ce manque de roulage n’allait pas empêcher Nigel Bailly de signer de bons chronos lors de la qualification, à deux secondes des références, et en dépit d’une monte pneumatique qui n’était pas fraîche.
La Course 1 voyait Nigel assurer le second relais, adoptant un rythme correct, au point de tourner plus vite que les leaders de la catégorie. Il ramenait l’auto sans une égratignure, mais aussi sans réel espoir de pouvoir progresser au classement.
"La Course 2 était marquée par l’apparition de la pluie au départ, analyse le pilote belge. Nous avons décidé de chausser des pneus rainurés, mais peu après l’envol, la pluie a cessé, et quelques tours ont suffi pour voir les pneus surchauffer et perdre toute efficacité. La voiture louvoyait même dans les lignes droites ! Il aurait sans doute fallu tenter le coup de poker des slicks, avec la promesse de premières rondes en mode survie. Le sport auto coûte de l’argent, je n’ai pas voulu tenter le diable…"
Au bout du compte et de cet antépénultième meeting de la saison avant Barcelone et les Lamborghini World Finals à Misano, Nigel Bailly est en pleine réflexion… "Je suis en effet dans l’expectative. Les chronos que j’ai signés au Nürburgring m’incitent à prolonger l'expérience, mais pour espérer signer des résultats de choix, l’équipage doit être homogène. Or, il ne l’est pas. Ni au niveau des performances, ni dans la philosophie au moment d’aborder les courses. Les discussions avec BDR Competition se poursuivent, et tous les paramètres ne sont pas de mon ressort. Une décision sera néanmoins prise assez rapidement. Je la rendrai publique dans la foulée…"