Tsunoda Airline ! Les qualifications du Grand-Prix d’Italie-Romagne avaient à peine commencé depuis 10 minutes que le pilote japonais de Red Bull perdait le contrôle de sa monoplace dans la chicane Villeneuve, filait s’écraser en marche arrière contre les pneumatiques avant de s’envoler pour frôler les filets de sécurité, de partir en tonneau et de finir sa course, heureusement dans le bon sens, dans le bac à gravier. Sans autre conséquence qu’une voiture détruite. Ouf !
En tout cas, la Q1 commençait fort à Imola, avant même que certains pilotes n’aient signé le moindre chrono. Verstappen (Red Bull), par exemple, qui voyait son tour interrompu par le crash de son équipier. Jusque-là, Albon (Williams) avait signé le meilleur temps (1’16’’164) devant Alonso (Aston Martin) et Hamilton (Ferrari) respectivement à 74 et 94 millièmes.
Après une courte interruption, les pilotes repartaient à l’assaut du chrono. Et Verstappen revenait aux affaires (1’15’’175), laissant Piastri (McLaren) à 325 millièmes et Alonso à une demi-seconde. Stroll (Aston Martin), Russell (Mercedes), Norris (McLaren) parti à l’extérieur de Tosa et seulement 6e, Gasly (Alpine), Antonelli (Mercedes), Sainz (Williams), Leclerc (Ferrari) et Albon roulaient dans la même seconde que le Néerlandais.
Tout le paquet repartait pour un dernier run, mais personne n’allait au bout quand Colapinto détruisait son Alpine à la sortie de Tamburello, piégé comme les Racing Bulls d’Hadjar et Lawson avant lui.
Hamilton héritait du même coup de la 12e place devant Hadjar, le malheureux Colapinto et Bortolero (Sauber).
Ce qui laissait sur le carreau Lawson (Racing Bulls), Hulkenberg (Sauber), Ocon (Haas), Bearman (Haas) et évidemment Tsunoda. L’Anglais de chez Haas s’était pourtant installé en 10e position, mais son temps était annulé pour avoir été signé après le drapeau rouge.
Après une nouvelle attente, les pilotes ressortaient pour la Q2. Et cette fois, les Mclaren revenaient aux avant-postes avec Piastri (1’15’’241) devant Norris pour 20 millièmes. Verstappen pointait à 159 millièmes, Russell et Leclerc à plus de 3 dixièmes. Derrière Hamilton, Hadjar, Alonso et Sainz, Antonelli occupait la 10e place pour 28 millièmes devant Stroll. Gasly, Albon et Bortoleto étaient à ce moment eux aussi éliminés.
Mais il restait un dernier run pour tout le peloton. Hadjar remontait vers l’avant et surtout Sainz qui prenait le meilleur chrono (1’15’’198) pour 16 millièmes devant Piastri. Norris pointait à 63 millièmes avec Russell et Verstappen un peu plus loin. Mais la surprise venait des Aston Martin, en pneus Mediums, qui s’installaient aux 6e et 7e places, Alonso devant Stroll, à moins de 3 dixièmes. Les améliorations amenées sur les monoplaces britanniques portaient leurs fruits.
Gasly, Hadjar et Albon, regroupés en un dixième, sortaient du même coup les deux Ferrari de Leclerc et Hamilton, repoussés à 4 et 5 dixièmes. Les autres éliminés avaient pour noms Antonelli, Bortoleto et bien sur Colapinto.
Cela repartait fort en Q3 avec Piastri en 1’14’’821, Norris à plus d’un dixième et surtout Verstappen qui prenait la pole provisoire (1’14’’772). Russell était 4e et tous les autres à près d’une seconde.
Dans les dernières tentatives, Piastri réussissait un tour parfait (1’14’’670) pour passer devant Verstappen, relégué à 34 millièmes. La troisième pole de l’Australien cette saison. A 137 millièmes, la surprise venait de Russell, en pneus Mediums, qui débordait Norris de plus d’un dixième.
Derrière ce quatuor, Alonso (en Mediums) prenait la 5e place mais à 761 millièmes, un petit millième devant Sainz. Albon, Stroll, Hadjar et Gasly complétaient les cinq premières lignes de la grille de départ de ce Grand Prix d’Emilie-Romagne. Les feux s’éteindront peu après 15 heures ce dimanche. (René-Jean Labrique / Photo F1)