Une nouvelle fois, Max Verstappen (Red Bull) a réussi à s’imposer au premier virage ! Et pourtant, à l’extinction des feux, c’est bien Piastri (McLaren), le poleman, qui prenait le meilleur envol. Même Russell (Mercedes) se hissait à la hauteur du Néerlandais dans la courte ligne presque droite qui emmenait le peloton vers Tamburello. Mais Verstappen reste Verstappen. Il retardait son freinage au maximum, débordait Russell par l’extérieur avant d’enrouler Piastri dans la chicane de Tamburello pour prendre le commandement.
Derrière le trio de tête, Norris (McLaren) menait le peloton devant Alonso (Aston Martin), Sainz (Williams), Albon (Williams), Stroll (Aston Martin), Gasly (Alpine) et Leclerc (Ferrari), qui débordait Hadjar (Racing Bulls). Ce peloton perdait rapidement Gasly, écarté dans les graviers par Leclerc dans Piratella pour le gain de la 9e place.
Dix tours plus tard, Verstappen et Piastri roulaient groupés, mais Russell, sur un rythme moins élevé, concédait déjà 5 secondes, bloquant Norris derrière lui… avant que la McLaren ne trouve la faille à l’entrée de la chicane Villeneuve.
Les premiers arrêts survenaient très tôt avec Leclerc au 11e tour, Russell et Sainz au suivant ; le Monégasque profitait de l’undercut pour gagner plusieurs positions. Piastri tentait la même chose au 14e tour pour forcer Verstappen à s’arrêter, mais en vain. Les Aston Martin s’arrêtaient elles-aussi.
Au quart de la distance, Verstappen menait avec Norris à 10 secondes, suivis par Albon et Hadjar, quatre pilotes en Mediums. Piastri pointait seulement en onzième position, derrière Antonelli (Mercedes), Hamilton (Ferrari), Hulkenberg (Sauber), Colapinto (Alpine), Bearman (Haas) et Tsunoda (Red Bull).
Evidemment au fil des tours, l’Australien remontait vers l’avant, sans pour autant gagner du terrain sur ses principaux rivaux, puisqu’il roulait à plus de 30 secondes de Verstappen.
Au 29e tour, Norris s’arrêtait pour changer de gommes et ressortait derrière son équipier. Mais c’était aussi le moment que choisissait Ocon (Haas) pour abandonner sa monoplace en bord de piste. L’Anglais n’en profitait pas à l’inverse du reste du paquet, à commencer par Verstappen qui s’arrêtait (30e tour) pour changer de gommes à moindre prix.
A la relance, peu après la mi-course, Verstappen possédait du même coup 19 secondes d’avance sur Norris, avec Albon en troisième position, quelques secondes d’avance sur Piastri. Un peu plus loin, Hadjar, Antonelli, Hamilton, Alonso, Leclerc et Stroll composaient le top 10.
Hamilton remontait à la cinquième place, quand Leclerc débordait Alonso puis Antonelli. Un peu plus loin, Russell débordait lui aussi l’Espagnol pour rentrer dans les points.
Piastri retrouvait le podium à 23 tours de la fin en passant Albon, mais il roulait alors à 13 secondes de Norris et 30 de Verstappen.
Le Grand Prix s’installait dans son train-train quand au 46e tour, Antonelli abandonnait sa monoplace dans la montée de Tosa et cette fois, la Safety-Car était de sortie, offrant à tous de rentrer aux stands changer de gommes, et surtout faisant se regrouper le peloton.
Quand la course était relancée une deuxième fois, au 54e tour, il restait dix tours à courir. Verstappen roulait en gommes neuves devant Piastri, en vieux pneus, avec aussi Norris en pneus neufs à l’inverse de Leclerc. Albon, en gommes neuves emmenait le reste du peloton.
Le top 5 ne changeait pas dans un premier temps, mais dans le peloton, Hamilton passait Russell pour la sixième place. Quelques boucles plus tard, Norris débordait Piastri à l’amorce de Tamburello, mais Verstappen avait déjà filé en tête.
Le Néerlandais n’en demandait pas tant pour s’imposer une 65e fois, la deuxième de la saison, mais aussi pour la quatrième fois consécutive sur le circuit italien, avec Norris à quelques longueurs. Ceci pour le 400e Grand Prix de Red Bull.
La troisième marche du podium, détenue par Piastri, en grande détresse avec ses gommes, était l’objet de beaucoup de convoitises. L’explication entre Leclerc et Albon tournait à la faveur d’Hamilton, en embuscade, quand le pilote Thai, écarté par le Monégasque, traversait le bac à graviers de Tamburello. Leclerc s’effaçait ensuite devant l’Anglais, mais Piastri résistait jusqu’au bout et conservait sa troisième place pour une grosse seconde. Derrière Leclerc devait rentre la cinquième place à Albon, pour terminer devant Russell, tout en étant sous enquête, Sainz, Hadjar et Tsunoda. Le Japonais, parti des stands après son énorme crash d’hier, arrachait le dernier point distribué.
Alonso, 11e, emmenait la deuxième partie du classement devant Hulkenberg, Gasly, Lawson (Racing Bulls), Stroll, Colapinto, Bearman et Bortoleto (Sauber).
Ce Grand Prix d’Emilie-Romagne permet à Norris et Verstappen de se rapprocher de Piastri au championnat, ceci à une semaine de Monaco. (René-Jean Labrique / Photo F1)