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Haute Senne : Verstaen confirme, Leroy, Kerkhove et Lamy s'affirment

Rally 17-06-2025


 

Quatrième manche du championnat de la Fédération Wallonie-Bruxelles des rallyes, le Rallye de la Haute Senne changeait de décor pour sa 19e édition, accueillant 111 engagés. Exit la Grand-Place de Braine-le-Comte, théâtre historique de l’épreuve depuis sa création en 2005 sur les cendres des 12 Heures de Braine. Des travaux de longue durée rendant impossible le déroulement du rallye dans le centre-ville, le Braine Auto-Club avait trouvé refuge du côté du Plan Incliné de Ronquières, véritable chef-d’œuvre d’ingénierie wallonne, offrant un nouveau cadre inédit aux participants. "Si la Grand-Place avait son charme, l’espace y était limité. Ici, nous avons pu doubler la taille du chapiteau, offrir de meilleures zones pour les assistances et un stationnement plus confortable pour le public. Et surtout, élément assez unique : un parc fermé couvert… sous les bateaux ! Ce n’est pas courant. Sur le plan sportif, nous avons connu de nombreux abandons et quelques sorties de route sans gravité, entraînant des interruptions. Certains spectateurs ont critiqué les nombreuses neutralisations, je préfère cependant retenir la satisfaction des équipages quant à la qualité du parcours et de l’accueil. C’est avant tout pour eux que nous organisons cette épreuve", expliquait Eddy Limbourg, président du Braine Auto-Club.

 

 En Division 4 (véhicules de haute cylindrée et/ou équipés de pneus de compétition), Christophe Verstaen faisait comme l’an dernier figure d’épouvantail en s’alignant avec sa Citroën C3 Rally2. Le garagiste d’Écaussinnes, toujours navigué par le néerlandophone Kris Botson, ne tremblait pas en s’accaparant l’ensemble des meilleurs temps de la journée : "Ce n’était que ma deuxième course en 2025, et comme je le disais déjà l’an passé, ce sont des voitures qui exigent des automatismes qu’on ne développe qu’en roulant régulièrement. Je suis ravi de m’imposer à domicile, d’autant que personne n’avait encore signé un triplé ici. On peut me reprocher le manque de concurrence, mais je n’y suis pour rien. Le parcours proposé par les organisateurs était une fois encore digne d’un cinq étoiles. C’est donc ce que je retiendrais en plus d’une séance d’essai grandeur nature qui me sera très certainement utile pour le Rallye Charlemagne auquel nous participerons dans trois semaines, en France", confiait le vainqueur.

 

Derrière lui, la course a vite été décimée par les abandons précoces des deux Peugeot 208 T16 de Sébastien Luis et de l’Allemand Uwe Gropp, ainsi que de la Porsche 991 GT3 de Christian Guillemin. La lutte pour le podium s’est alors concentrée entre les Mitsubishi Lancer Evo10 de Serge Vervondel et Johnny Vanzeebroeck. Ce dernier, retardé par des ennuis mécaniques en spéciale, devait finalement se contenter de la quatrième place. L’Opel Corsa Rally4 de Thierry Lefin, troisième et lauréat de la classe 13, assurant la jonction entre les deux japonaises. En sixième position, Stéphane Delporte s’imposait en classe 12 au volant de sa Peugeot 208 R2.

 

Hécatombe !

 

Comme souvent sous une météo estivale, les mécaniques ont souffert : près d’un équipage sur deux n’a pas vu l’arrivée. Dans les Divisions 1-2-3 (où les pneus tourisme sont obligatoires), la lutte pour la victoire s’annonçait intense. Après deux spéciales, Julien Delleuse et Thomas Delrez étaient à parfaite égalité. Mais le suspense a rapidement tourné court : un bris de cardan sur la Renault Clio RS de Delrez l’écartait de la course, laissant Delleuse filer vers une victoire qui lui semblait acquise… jusqu’à ce qu’un étrier de frein défectueux immobilise à son tour son Opel Corsa GSi. "Après l’abandon de Thomas, nous avions levé un peu le pied. Dans la neuvième spéciale, un étrier a lâché en plein freinage, à fond de sixième vitesse. On s’en sort bien, on aurait pu se faire très mal. Ma cinquième victoire ici ne sera pas pour cette année", confiait Julien Delleuse.

 

Au moment d’hériter du commandement, à deux spéciales de l’arrivée, c’est la Citroën C2-R2 Max de Fabian Leroy qui pointait le bout de son capot. Il faut préciser qu’au retrait de Delrez avaient directement succédé ceux de Peter Vanderhauwaert (Opel Manta i240) et Eddy Marique (Opel Astra GSi 16v) alors respectivement pointés juste derrière le duo de tête. Non moins méritant avec sa mécanique de plus petite cylindrée (1600cc), Leroy décrochait ainsi sa première victoire absolue : "J’aurais pu, moi aussi, rejoindre la longue liste des abandons. La veille, j’ai rejoint les vérifications techniques par la route, et le câble d’embrayage a lâché. Si j’avais transporté la voiture sur un plateau, nous n’aurions pas vu l’arrivée non plus. J’ai pu profiter des abandons des autres et à la régulière la victoire était clairement pour Julien. Je ne vais cependant pas bouder mon plaisir. Les planètes se sont enfin alignées pour nous. Je roule depuis 2008 mais à raison de seulement 2 ou 3 courses par an, faute de budget. En Septembre, j’irai de l’autre côté de la Wallonie découvrir le Rallye de la Semois et l’East Belgian Rally", expliquait le pilote tournaisien.

 

Derrière lui, Benjamin Allard échouait à la deuxième place, mais repartait avec la victoire dans sa catégorie. Au volant de sa Peugeot 106 de 1300cc, il a impressionné les suiveurs, prouvant qu’il pouvait aussi aller très vite ailleurs que dans sa province natale du Luxembourg. De retour au volant d’une Renault Clio Rally5, plus de deux ans après son impressionnante sortie de route au Rallye des Ardennes 2023, Jonathan Georges pouvait se montrer satisfait de son retour aux affaires. Il complétait le podium avec une prestation solide.

 

 Au pied de celui-ci, Xavier Lebailly (Peugeot 106) précédait le tandem hesbignon, composé de Bernard Heine et Laurent Secrétin, (Peugeot 106) qui repartait à nouveau avec la coupe de vainqueur en classe 5 comme c’en est devenu une bonne habitude à Braine-le-Comte. Le top 10 était complété par Johan Stevens (Citroën Saxo 16v, 6ème), Thibault Schollaert (Citroën C2, 7ème), Daphné Henry (Citroën Saxo 16v, 8ème), la famille Vervaeke (Citroën Saxo 8v, 9èmes et lauréats en classe 4), ainsi que Sébastien François (Renault Clio, 10ème). Au sein des autres catégories, on soulignera encore les victoires de
Vincent Stas en classe 11 (12ème sur sa MINI Cooper S) et de Florent et Vincent Rémant dans la Division 1 (15èmes sur leur Peugeot 106 Rallye). 

 

Kerkhove en Classic, Lamy en S/R

           

Du côté des ancêtres, Aymerik Maslowski semblait intouchable en catégorie 'Classic', jusqu’à ce que la mécanique de sa Ford Escort MK2 le trahisse à mi-parcours. Son abandon ouvrait la voie à la Porsche 911 de Christophe Kerkhove, vainqueur avec 1’47 d’avance sur Ronald Vankerckhoven. Ce dernier savourait pleinement le plaisir de piloter la désormais mythique Ford Escort RS1800 Gr.4 PYB-106, prêtée pour l’occasion par Christophe Jacob. Jean-Claude Simon (Ford Escort MK2) complétait le podium. En sixième position, Nicolas Louis s’imposait en classe 17 avec sa VW Golf 1 GTi.

 

En catégorie 'S/R' (réservée aux véhicules non conformes aux fiches d’homologation d’époque et/ou produits entre 1983 et 1988), Dorian Bouvart réalisait le meilleur départ au volant de la BMW M3 familiale, avant d’être contraint à l’abandon. Si Daniel Simeone (Opel Kadett GT/E) lui succédait en tête, ce n’était que l’espace de quatre spéciales, avant d’être, lui aussi, trahi par sa mécanique. Il laissait ainsi les lauriers finaux à l’originale Volvo 242 de Bernard Lamy. Le podium était complété par la BMW 323i e21 de Samuel Brandt et l’autre suédoise (Volvo 142) de Guillaume Glaude. Enfin, les classes 21 et 22 revenaient respectivement au Britannique Paul Hands (Ford Escort MK2/4ème) et à l’Allemand Philipp Bemmann (Opel Manta i200/5ème).

 

Après quelques semaines de vacances, le championnat reprendra son rythme de croisière dès le 24 août pour le Rallye de la Famenne. (Vincent Franssen & Comm / Photos Marvin Vidéo Rally)



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