La pluie qui était venue perturbée la course 2 de la F1 Academy n’était plus qu’un lointain souvenir à l’extinction des feux au départ du Grand Prix de Singapour. Malgré ses gommes softs, Max Verstappen (Red Bull) ne réussissait pas à rivaliser avec le poleman, Russell (Mercedes), en mediums. Au contraire, le Néerlandais était menacé par l’extérieur par Piastri (McLaren). Mais cette manœuvre ouvrait la corde à Norris (McLaren) qui s’insérait à l’intérieur du troisième virage, non sans aller au contact de son équipier. L’Australien ne pouvait que céder mais ne cachait pas son mécontentement à son équipe.
Derrière le quatuor de tête, Leclerc (Ferrari), auteur d’un bon départ, roulait en cinquième position devant Antonelli (Mercedes) et Hamilton (Ferrari). Alonso (Aston Martin), Hadjar (Racing Bulls) et Bearman (Haas) complétaient le top 10.
Quinze tours plus tard, Russell, très rapide, comptait déjà 6 secondes d’avance sur Verstappen, suivi de près par Norris. Par contre, Piastri était décroché, à plus de 4 secondes de son équipier. Dans le peloton, Alonso, huitième, emmenait un train DRS composé du reste du peloton.
Verstappen était le premier à s’arrêter au 20e tour, imité par Russell (26e), Norris (27e) et Piastri (28e).
Tant et si bien qu’à la mi-course (31e tour), alors que les sept premiers roulaient en gommes dures, Russell possédait près de 4 secondes d’avance sur Verstappen, lui-même 4’’5 devant Norris alors que Piastri, après un arrêt très long, pointait à presque 10 secondes. Un peu plus loin, les Ferrari de Leclerc (5e et 7e) encadraient Antonelli. Lawson (Racing Bulls), Stroll (Aston Martin) et Sainz (Williams) complétaient le top 10 de manière articificielle puisqu’ils ne s’étaient pas encore arrêtés.
En tête de course, Verstappen revenait un peu sur Russell avant de frôler la correctionnelle et les murets à deux reprises, en raison d’une boite de vitesses récalcitrante. Norris en profitait pour se rapprocher à son tour du Néerlandais au moment où Hulkenberg (Sauber) partait en tête-à-queue, sans toucher quoi que ce soit.
A 10 tours de l’arrivée, Russell 'cruisait' tranquillement 6 secondes devant Verstappen qui maitrisait Norris dans ses roues derrière lui. Piastri, en délicatesse dans les dépassements d’attardés, pointait à plus de 6 secondes. Dix tours qui ne changeaient rien au classement.
Derrière, Leclerc perdait du rythme et cédait successivement face à Antonelli et Hamilton, qui s’était arrêté une deuxième fois pour monter des tendres. Mais le Britannique usait ses freins dans les dernières boucles et terminait à l’agonie. Leclerc était repassé. Les Ferrari terminaient groupées derrière Antonelli encore en vue après Bakou.
Beaucoup plus loin, Alonso, Bearman et Sainz, pourtant parti en fond de peloton, arrachaient les derniers points distribués.
Hadjar, victime d’un moteur mal en point, terminait onzième devant Tsunoda (Red Bull), premier d’un peloton très remuant, composé de Stroll (Aston Martin), Albon (Williams) et Lawson. Colapinto (Alpine), Bortoleto (Sauber), Ocon (Haas), Gasly (Alpine) et Hulkenberg complétaient le classement d’un Grand Prix où la totalité du plateau a vu l’arrivée, sans Safety Car, quasiment sans drapeau jaune.
Cette épreuve de Singapour récompense McLaren, titré 'Constructeurs' pour la deuxième fois consécutive, pour le dixième titre de son histoire. La deuxième place sera par contre très disputée entre Mercedes et Ferrari. Côté pilotes par contre, Norris ne reprend que trois petits points à Piastri, quand Verstappen en grapille six.
Presque un statu quo avant de se déplacer à Austin, dans deux semaines, pour le Grand Prix des Etats-Unis. (René-Jean Labrique/ Photo Mercedes-AMG Petronas F1 Team)