Les McLaren de Piastri et Norris en première ligne, Verstappen (Red Bull) juste derrière. Le Grand Prix du Qatar réunissait tous les ingrédients pour être décisif dans l’attribution du titre 2025. Avec la règle particulière pour cette course de ne pas excéder 25 tours avec le même train de pneus, d’où des stratégies obligatoirement voisines.
En tout cas, Piastri ne tremblait pas à l’extinction des feux et filait en tête. Derrière, par contre, Norris subissait la loi de Verstappen, mieux placé dans le premier virage. Un peu plus loin, Antonelli (Mercedes) et Sainz (Williams) prenaient un bon départ et précédaient Alonso (Aston Martin) et Russell (Mercedes). Hadjar (Racing Bulls), mal parti, devançait Gasly (Alpine) et Leclerc (Ferrari), rapidement débordé par Hulkenberg (Sauber), parti en softs. Dans le peloton, Hamilton (Ferrari), avec des gommes tendres, remontait rapidement à la 14e place.
Le premier incident de la course survenait au 7e tour entre Gasly et Hulkenberg dans le premier virage, quand l’Allemand attaquait le Français par l’extérieur. Les deux monoplaces s'accrochaient, imposant l’intervention de la Safety-Car. C’était déjà le tournant de la course puisque tout le paquet plongeait dans les stands, profitant de cette neutralisation presque gratuite, tous sauf les McLaren ! Avec l’obligation de s’arrêter maximum au 32e tour. Sauf pour les monoplaces oranges avec des arrêts prévus au 25e tour.
La course était relancée au 11e tour avec Piastri et Norris devant, Verstappen, Sainz et Antonelli dans leurs sillages. Suivaient Alonso, Hadjar, Russell, Leclerc et Bearman (Haas).
Les deux McLaren filaient en tête pour essayer de creuser l’écart. La manœuvre portait partiellement ses fruits quand les deux monoplaces de Woking s’arrêtaient enfin. Au 24e tour pour Piastri, au suivant pour Norris. Les deux hommes revenaient en piste aux 4e et 5e positions, tout juste devant Alonso, avec un paquet de neuf voitures dans son sillage.
A l’amorce du 33e tour, tout le peloton s’arrêtait et les McLaren, en mediums, retrouvaient le leadership. Verstappen, 3e en durs, n’était cependant pas très loin, quand Sainz, 4e, roulait à près de 20 secondes. Antonelli, Alonso, Hadjar, Russell, Leclerc et Stroll (Aston Martin) suivaient dans cet ordre pour le top 10.
Piastri passait une deuxième fois dans les stands au 43e tour, et ressortait derrière Verstappen, plus de 15 secondes devant lui. Norris, leader pendant une boucle, suivait au 44e tour et ressortait 5e derrière le duo Verstappen / Piastri, mais aussi Sainz et Antonelli.
Pour Verstappen, l’affaire était pliée, qui roulait sans problème jusqu’à l’arrivée pour signer son 7e succès de la saison, quand Piastri roulait évoluait isolé au deuxième rang. Mais derrière Sainz s’accrochait au podium et Antonelli à la 4e place. Norris chassait l’Italien jusqu’au bout et profitait d’une petite faute d'Antonelli pour trouver finalement la faille à moins de deux tours de l’arrivée pour accrocher la 4e place.
Beaucoup plus loin, Hadjar roulait vers une 6e place quand il était victime d’une crevaison à deux tours de la fin. Russell héritait de la position devant Alonso, auteur d’un 360 degrés à haute vitesse sans autre perte que deux places, Leclerc et Lawson. Tsunoda emmenait la deuxième moitié du peloton et précédait Albon (Williams), Hamilton, Bortoleto, Colapinto, Ocon (Haas), Gasly, Stroll et Hadjar.
Dans une semaine, Max Verstappen, désormais 2e du classement, attaquera donc le 24e et dernier Grand Prix de la saison avec seulement 12 longueurs de retard sur Norris et 4 d’avance sur Piastri. De quoi offrir un final explosif à Abu Dhabi. (René-Jean Labrique / Photo Racing International Pictures)