Après la Chine, les Etats-Unis, et Miami en particulier ! En deux semaines, la F1 a traversé l’Europe puis l’Atlantique pour venir disputer la sixième manche de la saison sur le circuit floridien. Avec quelques nouveautés, dont la signature d’Hulkenberg (Haas) pour Sauber en 2025, - une belle affaire pour l'Allemand qui retrouvera Seidl chez Audi - le départ d’Adrian Newey de Red Bull - espéré comme le messie dans bon nombre d'équipes, à commencer par la Scuderia Ferrari - et des monoplaces de Maranello au look pimenté par quelques pointes de bleu.
C’est d’ailleurs l'une d'entre elles qui faisait sortir le premier drapeau rouge de la FP1 avec le tête-à-queue éliminatoire de Charles Leclerc après dix minutes, dans le secteur sinueux au bout du circuit. Sans contact avec le rail, mais avec une grosse perte de temps dans la préparation du Grand Prix, et en vue de la course sprint demain matin.
Cinquante minutes plus tard, après un long intérim de Sainz (Ferrari) en pneus durs (1’29’’331), et alors que tout le monde ou presque chaussait les tendres, Max Verstappen (Red Bull) s’installait une nouvelle fois en haut de la hiérarchie, avec un temps signé en toute fin de séance (1’28’’595).
Le Néerlandais précédait d’un petit dixième trois pilotes dans l’ordre Piastri (McLaren), Sainz (Ferrari) et Russell (Mercedes) regroupés en un autre dixième. Stroll (Aston Martin), Perez (Red Bull) et Hamilton (Mercedes) suivaient, tous en pneus Softs devant Tsunoda (Racing Bulls), le seul du top 10 en Médiums, dans un peloton qui pointait à 6 dixièmes de Verstappen.
Les Alpine d’Ocon et Gasly, en regain de forme, emmenaient un troisième paquet composé de Ricciardo (Racing Bulls), les Haas de Magnussen et Hulkenberg, Albon (Williams), Zhou (Kick Sauber) et Norris (McLaren), tous à moins d’une seconde du leader.
Ils n’étaient que quatre au-delà, à savoir Bottas (Kick Sauber), Sargeant (Williams), Alonso (Aston Martin) et le malheureux Leclerc.
Une hiérarchie aussi serrée augurait d’une sacrée bagarre pour les qualifications du sprint 2h30 plus tard.
Et Verstappen en Qualifications sprint.
Dès la SQ1, disputée obligatoirement en Mediums, Norris faisait parler la poudre (1’27’’939), 117 millièmes devant son équipier Piastri avec Alonso et Verstappen à plus de deux dixièmes. Magnussen au 5ème rang, devançait un peloton compact de neuf pilotes, regroupés en moins d’une seconde, à savoir Russell, Sainz, Leclerc, Perez, Tsunoda, Ricciardo, Hamilton, Stroll et Ocon. Hulkenberg, 15ème, sauvait sa tête face à Gasly, Zhou, Bottas et Sargeant et Albon, qui étaient les premiers à mettre pied à terre.
Norris, toujours en Mediums, doublait la mise en SQ2 (1’27’’597) et laissait Perez à 258 millièmes. Tous les autres étaient plus loin dans l’ordre Leclerc, Verstappen, étonnamment en retrait, Ricciardo, Piastri, Alonso, Sainz, Stroll et Hulkenberg, 10ème, à moins de 8 dixièmes. Les deux Mercedes de Russell et Hamilton échouaient pour 13 et 41 millièmes avec Ocon, neuf millièmes derrière. Magnussen et Tsunoda étaient les deux derniers éliminés.
Les tendres étaient de rigueur en SQ3 pour un seul tour chronométré. A ce jeu, Verstappen retrouvait de sa superbe et se montrait le plus rapide (1’27’’641), cependant moins véloce que Norris en SQ2. Leclerc, deuxième, impressionnant sans essais libres, pointait à 108 millièmes et s’intercalait entre les deux Red Bull, laissant Perez à plus d’un dixième. Un surprenant Ricciardo amenait sa Racing Bulls à la quatrième place, à 4 dixièmes, et devançait Sainz, PIastri, Stroll, pour une fois devant Alonso, Norris, loin de son chrono SQ2, et enfin Hulkenberg.
De quoi promettre une belle course sprint, demain en fin d’après-midi à 17h30. (René-Jean Labrique)