C’est parti pour le sprint final de la saison 2025 : et quel sprint : c'est en effet un programme démentiel qui attend les pilotes et leurs écuries avec trois Grands Prix - Las Vegas, Qatar et Abu Dhabi - et quelques milliers de kilomètres de voyage en tout juste quinze jours, avec en prime une course Sprint au Qatar. Ceci pour deux enjeux majeurs : d’un côté, la couronne mondiale côté Pilotes avec les duettistes de McLaren, Lando Norris et Oscar Piastri et le trouble-fête de Red Bull, Max Verstappen. De l’autre, derrière McLaren, sacré pour la deuxième fois consécutive, la deuxième place chez les Constructeurs avec pour l’instant avantage à Mercedes devant Red Bull et Ferrari.
C’est dans ce contexte que le peloton abordait la première séance d’essais libres à Las Vegas, à la nuit tombante et sur une piste très sale, sous une température frisquette, à moins de 20 degrés. Après un quart d’heure d’essais, alors que la quasi-totalité du peloton roulait en Mediums, Verstappen était le premier à passer sous la barre de 1’37’’ (1’36’’493), juste devant Sainz (Williams) à 37 millièmes. Leclerc (Ferrari) et Norris suivaient respectivement à 1 et 2 dixièmes.
Le Monégasque s’installait un temps au premier rang (1’35’’954) avant que le champion du monde en titre ne reprenne les devants (1’35’’776). Pour un gros quart d’heure en fait, jusqu’à l’arrivée en piste des gommes tendres. Hamilton (Ferrari) était le premier à prendre le meilleur temps (1’35’’561). Leclerc, puis Verstappen et même Tsunoda (Red Bull), détenaient un temps le chrono de référence avant que le Monégasque n’enfonce définitivement le clou (1’34’’802). Albon (Williams) s’installait au deuxième rang à 166 millièmes, avec les Red Bull à 269 et 307 millièmes et Sainz (Williams) en cinquième position. Norris, après quelques tâtonnements, pointait à la 6e place à 4 dixièmes, 2 dixièmes devant Piastri. Sous le drapeau à damier, Hadjar (Racing Bulls) s’intercalait entre les deux McLaren.
Les Mercedes de Russell et Antonelli, Hamilton, Gasly (Alpine), Lawson (Racing Bulls) et Alonso (Aston Martin), complétaient la liste des 14 pilotes regroupés dans la même seconde. Au-delà, Stroll (Aston Martin), les Haas de Bearman et Ocon, les Sauber d’Hulkenberg et Bortoleto et enfin Colapinto (Alpine) complétaient le classement.
Une séance très calme, si ce n’est des passages délicats dans la chicane rapide du circuit américain ou quelques tout-droits au bout de la longue ligne droite du Strip suite à des freinages mal maitrisés.
Au tour de Norris
La nuit était bien tombée sur Las Vegas, au moment où les pilotes s’attaquaient au FP2. Avec une piste rendue légèrement humide par quelques gouttes de pluie entre les deux séances. Les chronos progressaient lentement. Les Mercedes d’Antonelli et Russell se montraient à leur aise ; les McLaren revenaient dans le 'game', les Ferrari roulaient une nouvelle fois aux avant-postes, à l’image d’Hamilton qui signait un premier temps réellement de référence (1’34’’127). Mais c’est Norris qui était le premier sous 1’34 (1’33’’943), imité juste après par Leclerc (1’33’’763). L’Anglais venait de reprendre le leadership (1’33’’602) quand la direction de course déployait le drapeau rouge, à priori pour gérer un souci technique sur le circuit (plaque d’égout comme en 2023 ?).
Après une attente d’un petit quart d’heure, la séance reprenait pour 6 minutes. Mais sans Charles Leclerc qui abandonnait sa Ferrari dans une échappatoire, victime de sa boite de vitesses. Embêtant pour le Monégasque, mais pas trop, puisque les essais étaient à nouveau interrompus, définitivement cette fois, pour de la 'maintenance sur la piste'.
Les chronos, évidemment, ne bougeaient plus. C’est donc le leader du championnat du monde qui bouclait ce FP2 en tête, avec dans ses roues Antonelli, à tout juste 29 millièmes. Deux pilotes chaussés de gommes tendres, à l’inverse de Leclerc, troisième (Ferrari) à 161 millièmes. Suivaient trois concurrents réunis dans le même dixième, à savoir Hulkenberg (Sauber) et les deux Racing Bulls d’Hadjar et Lawson, tout trois en gommes tendres.
Russell et Albon (Williams) roulaient dans la même demi-seconde que le leader. Verstappen (Red Bull), Hamilton, Stroll (Aston Martin), Gasly (Alpine), Sainz (Williams), et Piastri (McLaren), 14e, pointaient quant à eux dans la même seconde que Norris.
Les six derniers pilotes roulaient dans la seconde suivante, dans l’ordre Tsunoda (Red Bull), Colapinto (Alpine), Bearman (Haas), Alonso (Aston Martin), Ocon (Haas) et Bortoleto (Sauber).
Une hiérarchie à relativiser en fonction des gommes choisies par les uns et les autres.
La nuit prochaine, le FP3, disputé à partir d’1h30, donnera d’autres éléments de référence, avant d’aborder la qualification, programmée à 5 heures. (René-Jean Labrique)