Pneus durs et trafic, sans oublier les tours annulés pour dépassement des limites de piste : telle était l’équation à résoudre pour la Q1. La première référence était pour Verstappen (1’22’’047), mais le Néerlandais voyait son temps annulé. Albon (Williams) pointait un temps avec le meilleur chrono (1’22’’123) devant Russell (Mercedes) à 25 millièmes, Perez (Red Bull), Sainz (Ferrari) et Sargeant (Williams). Le leader du championnat ressortait et signait à nouveau le meilleur chrono (1’21’’573), devant Perez, à 3 dixièmes. Les deux Red Bull se sentaient à l’abri et rentraient aux stands. Pas les autres pilotes, qui, pour beaucoup, passaient un deuxième train de pneus durs neufs. A ce jeu, Albon s’installait en 2ème position, à 8 millièmes de Verstappen, avec Leclerc (Ferrari), Tsunoda (Alpha Tauri), Perez, mais aussi Sargeant (Williams), Sainz (Ferrari), Hamilton (Mercedes), Norris (McLaren) et Alonso (Aston Martin) pour compléter le top 10.
Le coup passait tout près pour Hulkenberg (Haas), finalement 15ème, pour 4 centièmes devant Zhou (Alfa Romeo). Les deux Alpine de Gasly et Ocon se voyaient elles aussi éliminées, tout comme Magnussen (Haas) et Stroll (Aston Martin), peu en rythme ce samedi.
Le challenge était le même en Q2, avec cette fois des pneus mediums. Et Sainz frappait le premier (1’20’’991), 44 millièmes devant Verstappen, avec Leclerc un peu plus loin. Albon, 4ème, était encore là, à 281 millièmes. Un peu plus loin, Hulkenberg, à 8 millièmes deTsunoda (Alpha Tauri), Hamilton, Lawson, Sargeant et Bottas étaient hors de la Q3 à 5 minutes de la fin.
Le peloton frôlait le bouchon lors du deuxième run, surtout dans la voie des stands, mais tout se passait bien. Verstappen douchait à nouveau les espoirs des Tifosi en s’installant en 1’20’’937 devant Leclerc et Sainz, respectivement à 40 et 54 millièmes du leader. Un peu plus loin, Perez devançait Albon, Hamilton, cette fois devant Russell, Piastri, devant Norris, avec Alonso intercalé à la 9ème position.
Les deux Alpha Tauri étaient les perdantes de cette Q2, dans l’ordre Tsunoda, Lawson, tout comme Hulkenberg, Bottas et Sargeant.
Restait la Q3 avec cette fois des pneus tendres. Et les Ferrari faisaient se lever Monza avec Sainz (1’20’’532) devant Leclerc à 32 millièmes et Verstappen à quasiment un dixième (99 millièmes). Le Néerlandais avait toutefois commis une petite erreur à la sortie de la chicane de la Roggia. Russell était 4ème, devant Albon, Perez, Norris, Piastri, Hamilton et Alonso.
Trois minutes étaient encore au compteur quand tous ressortaient pour une deuxième tentative. Leclerc améliorait son chrono, et passait devant ; immédiatement débordé par Verstappen. Mais c’est bien Sainz qui, pour 13 millièmes, mettait tout le monde d’accord et amenait sa Ferrari en pole à Monza (1’20’’294). La quatrième pole de l’Espagnol, la première de cette saison 2023, mais surtout une pole exceptionnelle pour le public italien. Trois hommes en 67 millièmes ! La bagarre, et notamment le départ, s’annonce grandiose, demain à partir de quinze heures.
Russell amenait sa Mercedes en 4ème position, devant Perez, Albon, Piastri, Hamilton, Norris et Alonso, quand même relégué à une seconde.
De quoi, promettre un Grand Prix d’Italie explosif, avec, pourquoi pas, une autre monoplace qu’une Red Bull sur la première marche du podium. Même si Verstappen entend bien signer une dixième victoire consécutive. (René-Jean Labrique / Photo Georges de Coster)