Le ciel était plus lourd qu’en début de journée au-dessus du Hungaroring à l’occasion de la séance de qualification du Grand Prix de Hongrie. Mais la piste était toujours aussi chaude lors de la Q1, pour des chronos plus serrés que les essais libres ne pouvaient le laisser prévoir. A cinq minutes de la fin de Q1, ils étaient ainsi 17 pilotes regroupés dans la même seconde. Oscar Piastri (McLaren) signait la référence, comme en matinée (1’15’’554). Mais Russell (Mercedes) n’était pas loin, à 73 millièmes avec son équipier Antonelli à 228 millièmes. Norris (McLaren) pointait au quatrième temps devant Hamilton (Ferrari), Alonso (Aston Martin), Hadjar (Racing Bulls), Stroll (Aston Martin), Leclerc (Ferrari) et le reste du peloton.
La piste progressait cependant, les temps aussi. A l’image de Stroll et surtout Alonso qui signait un instant le meilleur chrono (1’15’’281) avant que Piastri ne reprenne son bien (1’15’’211) pour 70 millièmes seulement. Autre surprise, la troisième place d’Hadjar (Racing Bulls), à 305 millièmes, qui précédait Norris (McLaren) pour 7 millièmes. Suivaient Leclerc, remonté vers l’avant, Bortoleto (Sauber), Russell, Sainz, Stroll et Hamilton.
Dans un peloton très serré avec 13 pilotes en quatre dixièmes, Verstappen (Red Bull) errait à la onzième place devant Bearman (Haas), Antonelli, Lawson (Racing Bulls) et Colapinto (Alpine). Ce qui laissait sur le carreau, Tsunoda (Red Bull) pour 24 millièmes. Gasly (Alpine), Ocon (Haas), Hulkenberg (Sauber) et Albon (Williams). Le Thaïlandais était le seul à être relégué à plus d’une seconde de Piastri.
La Q2 commençait au moment où quelques gouttes de pluie arrivaient au-dessus du circuit. Sans conséquence cependant. Norris revenait au premier plan (1’14’’890) et laissait Piastri à 51 millièmes. Les Aston Martin, 3e et 4e, dans l’ordre Alonso/Stroll étaient à plus d’une demi-seconde, Hadjar à près de neuf dixièmes et Bearman à plus d’une seconde. Derrière Russell, Verstappen et Lawson, les Ferrari étaient à la limite avec Leclerc (10e) et Hamilton (11e), séparées par 16 millièmes.
La dernière tentative ne changeait rien entre Norris et Piastri. Derrière par contre, Stroll remontait au troisième temps devant Russell et Alonso. Leclerc frôlait la correctionnelle dans le virage 4 mais prenait le sixième temps devant Hadjar, Verstappen, Lawson et Bortoleto. Le Brésilien, 10e, passait en Q3 pour six millièmes face à Antonelli, sept face à Bearman et quinze face à Hamilton, une nouvelle fois loin de Leclerc. Sainz et Colapinto complétaient le classement.
Sur une piste moins chaude mais apparemment moins rapide, avec aussi un changement du sens du vent, Piastri (1’15’’398) reprenait le leadership en début de Q3, laissant Norris à 96 millièmes. Russell restait au contact (234 millièmes), mais pas Alonso ni Verstappen au-delà de la demi-seconde, et encore moins Leclerc et les autres, relégués à plus d’une seconde.
Dans les derniers instants, les Aston Martin se rapprochaient des McLaren. Stroll revenait à un dixième et Alonso faisait encore mieux, s’intercalant entre les deux 'Orange', à 83 millièmes de Piastri. Pour une nouvelle pole pour l’Australien ? Eh bien non, car cette météo plus fraîche rebattait les cartes et donnait des ailes à Charles Leclerc. Le Monégasque sortait un tour parfait pour être le seul à améliorer son chrono de Q2 (1’15’’372). Piastri était battu, relégué à 26 millièmes, Norris à 41 millièmes et Russell à 53 millièmes. Soit quatre monoplaces dans le même demi-dixième.
Suivaient les Aston Martin - Alonso devant Stroll -, Bortoleto devant Verstappen, s’il vous plait, et enfin Lawson et Hadjar.
Charles Leclerc s’élancera donc en pole position du Grand Prix de Hongrie, pour la 27e fois de sa carrière, et pour la première pole de Ferrari cette année. De quoi attendre une course à rebondissements demain à partir de 15 heures ? Ce qui est sûr, c'est que le départ et le premier freinage seront des moments clefs... (René-Jean Labrique / Photo Scuderia Ferrari HP)