Lando Norris (McLaren) n’a pas exploité longtemps sa pole position au Grand Prix d’Espagne. Après un départ normal, mais sans plus, l’Anglais s’appliquait à fermer la porte à Verstappen (Red Bull) à ses côtés ; mais les deux hommes en bagarre en oubliaient George Russell (Mercedes) à l’extérieur, qui, en conservant plus de vitesse, enroulait ses deux rivaux pour virer en tête. Derrière, Hamilton (Mercedes) conservait se 4ème place malgré la pression des Ferrari, dans l’ordre Leclerc / Sainz, avec Gasly (Alpine) un peu plus loin, devant Piastri (McLaren), Ocon (Alpine), et Hulkenberg (Haas) qui gagnait trois places.
Le pilote Mercedes ne conservait cependant pas longtemps son leadership, puisque dès l’utilisation du DRS, le Néerlandais lui faisait le coup de l’extérieur au premier virage avant de filer en tête. Un peu plus loin, les pilotes Ferrari échangeaient leurs positions, non sans un contact qui envoyait Sainz dans l’échappatoire.
Au tiers de la course, après les premiers arrêts pneumatiques des pilotes en Softs, Verstappen roulait en tête avec une belle avance sur Russell, suivi par Hamilton. Norris pointait au 4ème rang devant les Ferrari et les Alpine.
Au fil des arrêts et des stratégies - la quasi-totalité du plateau optait pour deux arrêts -, les positions n’évoluaient guère. Avec peu de bagarre, tant les différents types de pneumatiques imposaient la cadence.
A l’approche du Money Time, Verstappen 'cruisait' en tête de course avec Norris qui avait débordé les deux Mercedes. L’Anglais chassait fort derrière le Néerlandais et revenait à deux secondes sur la ligne. L’Anglais était sans doute le plus rapide sur le tracé espagnol.
Max Verstappen s’imposait donc pour la 4ème fois à Barcelone, pour la 7ème fois de la saison et la 61ème de sa carrière. Il creuse du même coup encore un peu l’écart au championnat, avant de se rendre à Spielberg dès la semaine prochaine.
Russell roulait longtemps 3ème, suivi comme son ombre par Hamilton, qui finissait par trouver la faille au 52ème tour. Un premier podium cette saison pour le multiple champion du monde, mérité, ne serait-ce qu’en raison d’un dépassement serré sur Sainz. Un peu plus loin, Sainz, justement, voyait Leclerc se rapprocher grâce à ses pneus plus tendres. Le Monégasque passait devant à une dizaine de tours de la fin, et se rapprochait même de Russell en toute fin de course, pour échouer sous l’aileron de l’Anglais. La 7ème place s’offrait à Piastri (McLaren), loin devant Perez (Red Bull), qui profitait de sa stratégie à trois arrêts pour passer devant les Alpine, dans l’ordre Gasly / Ocon.
Hulkenberg ouvrait la deuxième page du classement devant Alonso (Aston Martin), Zhou (Kick Sauber), Stroll (Aston Martin), Ricciardo (Racing Bulls), Bottas (Kick Sauber), Magnussen (Haas), Albon (Williams), Tsunoda (Racing Bulls) et Sargeant (Williams). (René-Jean Labrique / Photos Fred Vautier)