Rien de spécial au départ de ce deuxième Grand Prix de la saison à Djeddah. Verstappen (Red Bull) qui prend le meilleur départ devant Leclerc (Ferrari), menacé par Perez (Red Bull). Suivaient les deux McLaren, dans l’ordre Piastri, Norris, les deux Mercedes, dans l’ordre Russell et Hamilton, Stroll (Aston Martin), Tsunoda (Racing Bulls) et Bearman (Ferrari) qui bouclait son premier départ en F1. Avec déjà le premier abandon, celui de Gasly (Alpine), victime d’un souci de boite dans le tour de formation.
Rapidement, Piastri se débarrassait d’Alonso avant que Perez ne trouve la faille sur Leclerc. La chevauchée des deux Red Bull commençait déjà, mais se voyait rapidement interrompue par la sortie de Stroll, qui, dans les esses rapides où Schumacher et sa Haas avaient connu un mauvais moment par le passé, frottait le mur et tirait tout-droit en face dans les protections. Pas de bobo, sauf pour l'Aston Martin, mais évidemment la sortie de la Safety-Car.
Tout le monde ou presque en profitait pour rentrer aux stands changer de gommes, avec plusieurs doubles arrêts, sauf Norris, Hamilton, Hulkenberg (Haas) et Zhou (Stake Sauber).
A la relance, Norris menait quelques boucles, précédant Verstappen, Hamilton, Perez, qui allait se voir pénalisé de 5 secondes pour 'Unsafe Release' devant Alonso, Leclerc, Piastri, Alonso, Hulkenberg, Russell et Zhou pour le top 10.
Rapidement, le Néerlandais reprenait sa place de prédilection, la première (13ème tour), pendant que Perez débordait Hamilton puis Norris pour se mettre dans le sillage de son leader, mais à distance respectable. Sir Lewis cédait aussi à Norris puis Leclerc avant de se bagarrer longtemps avec Pastri pour la 5ème place.
A mi-course, les deux Red Bull étaient séparées par 7 secondes, l’écart était identique entre le Mexicain et Norris. Quelques boucles plus tard, l’Anglais ne pouvait rien face au retour de Leclerc, qui montait sur le podium provisoire. Suivaient le duo Hamilton/Piastri regroupé, Alonso, isolé, Russell, Bearman, dans les points et Hulkenberg à la 10ème place.
Derrière, Magnussen (Haas) se battait comme un lion pour maîtriser derrière lui un paquet de furieux emmené par Ocon (Alpine), Tsunoda (Racing Bulls), Albon (Williams), Sargeant (Williams), Ricciardo (Racing Bulls) et même Bottas (Stake Sauber), roues dans roues.
A 14 tours de l’arrivée, Hamilton s’arrêtait enfin pour chausser des Softs, imité au tour suivant par Norris. Le jeune Anglais ressortait en 8ème position, devant son aîné, à 6 secondes de Bearman, remonté à la 7ème place.
L'unique intérêt de la fin de Grand Prix résidait dans la lutte entre les trois Britanniques. Avec même un quatrième juste quelques longueurs devant, Russell, à la chasse après Alonso.
En tête, c’est avec 13 secondes d’avance sur Sergio Perez que Max Verstappen bouclait la distance, signant la 56ème victoire de sa carrière.
Derrière les deux Red Bull, Leclerc, auteur du meilleur chrono dans le dernier tour, amenait sa Ferrari sur le podium devant Piastri, Alonso, le quatuor britannique, dans l’ordre Russell, Bearman, Norris, Hamilton, et Hulkenberg qui marquait le dernier point de la 10ème place, le premier pour Haas.
Notons qu'Oliver Bearman devient le plus troisième plus jeune pilote de la F1 à marquer des points, pour son premier Grand Prix, derrière Verstappen et Stroll. Il est aussi le premier Rookie à débuter chez Ferrari depuis Arturo Merzario au début des années '70.
Magnussen terminait derrière Hulkenberg mais écopait de deux pénalités pour pilotage rugueux qui le reléguaient au 15ème rang. Le 11ème était finalement Albon, qui taillait sa route dans le peloton de furieux. Suivaient Ocon, Tsunoda, Sargeant, Magnussen, Ricciardo - après un tête-à-queue en vue de l’arrivée-, Bottas et Zhou.
Reste que ce nouveau doublé de Red Bull n’augure rien de bon, sauf réaction de la concurrence, pour la suite de la saison. La troisième manche du championnat est programmée dans deux semaines à Melbourne (Australie). (René-Jean Labrique)