Verstappen (Red Bull) et Norris (McLaren) en gommes mediums et Leclerc (Ferrari), juste derrière en gommes tendres. La tension était maximale à l’extinction des feux du Grand Prix des Etats-Unis à Austin. Mais tout se passait bien, pour une fois, dans le premier virage, le Néerlandais virant devant l’Anglais. A la sortie, Leclerc exploitait ses gommes et une trajectoire différente pour déborder la McLaren et mettre de la pression - un peu - sur la Red Bull. Derrière ce trio, Hamilton (Ferrari) précédait Piastri (McLaren) et les Mercedes de Russell, mal parti, et Antonelli. Un peu plus loin, Bearman cédait aux attaques de Sainz (Williams) puis Tsunoda (Racing Bulls), pour rétrograder à la 10e place. Loin dans le peloton, Albon (Williams) partait en tête-à-queue après un contact avec Bortoleto (Sauber).
Le premier vrai incident survenait au 7e tour, quand Sainz attaquait Antonelli dans la partie sinueuse du circuit américain. L’Espagnol cherchait la faille, l’Italien fermait la porte et les deux monoplaces allaient au contact. La Williams abandonnait peu après, quand la Mercedes tombait à la 18e place.
Pendant ce temps, Verstappen creusait un petit écart de 3 secondes sur ses poursuivants, aidé en cela par Leclerc qui ralentissait Norris, suivi à distance par Hamilton, Piastri et Russell.
Au tiers de la course, rien n’avait changé en tête, mais Verstappen comptait près de 8 secondes d’avance sur Leclerc. Norris, pourtant plus rapide, devait patienter jusqu’au 21e tour pour enfin trouver la faille sur la Ferrari. La monoplace de Maranello rentrait aux stands deux tours plus tard pour changer ses tendres contre des mediums. Leclerc ressortait en 9e position, derrière Bearman et Hulkenberg (Sauber).
Piastri, 5e sans beaucoup de rythme, s’arrêtait au 31e tour pour chausser des softs, et éviter, si possible, un undercut de Russell. Hamilton, Norris, Verstappen et enfin Russell faisaient de même dans les tours suivants.
A 20 tours de la fin, Verstappen roulait tranquille en tête avec 7 secondes d’avance sur Leclerc, chassé par Norris. Mais s’il parvenait à revenir sur le Monégasque, le pilote McLaren ne trouvait pas la faille. Pire, il lâchait prise, pénalisé par ses gommes tendres.
Ce n’était que reculer pour mieux dépasser. Après avoir 'refroidi' ses gommes, Norris repartait à l’assaut, revenait au contact de la Ferrari, tentait une attaque au premier virage, en vain, avant de réussir enfin à déborder à nouveau Leclerc au freinage de la longue ligne droite.
Verstappen / Norris / Leclerc, le podium était figé et les trois hommes pouvaient dérouler dans cet ordre jusqu’à l’arrivée, avec Hamilton, Piastri et Russell, isolés, un peu plus loin.
Tsunoda amenait sa Red Bull en 7e position devant Hulkenberg, Bearman, parti en tête-à-queue en attaquant le Japonais, et Alonso (Aston Martin), qui arrachait le dernier point distribué.
L’Espagnol bagarrait jusqu’au bout pour conserver sa position, surveillant le retour derrière lui de Lawson (Racing Bulls), Stroll (Aston Martin), Antonelli, remonté après son tête-à-queue. Albon, Ocon (Haas), Hadjar (Racing Bulls), Colapinto (Alpine) Bortoleto (Sauber) et Gasly (Alpine) complétaient le classement de ce Grand Prix des Etats-Unis.
Avec cette 68e victoire, au terme d’un week-end parfait (victoire en sprint et en GP), Max Verstappen revient à 40 points d’Oscar Piastri, jamais dans le rythme à Austin. Lando Norris, lui, avec 8 points de mieux que son équipier, se rapproche à 14 points de l’Australien.
Les cinq courses à venir s’annoncent du même coup passionnantes, à commencer par le Grand Prix du Mexique, programmé dès la semaine prochaine. (René-Jean Labrique / Photos RIP)