Avant le départ de la 24e et dernière course de la saison, rappelons en en quelques lignes les enjeux. Côté pilotes, le suspens est terminé depuis longtemps avec le quatrième titre consécutif de Max Verstappen. C’est sur le titre de vice-champion entre Lando Norris et Charles Leclerc, seulement séparés par 9 points, que l’intérêt allait se reporter. Le Britannique était favori puisque le Monégasque s’était vu pénalisé de 10 places en raison d’un changement de batterie et partira en fond de grille.
Côté équipes, le titre était encore en jeu entre McLaren et Ferrari, séparés par 21 points. Avec un avantage pour les Britanniques au terme des essais qualificatifs. Mathématiquement, Red Bull était encore dans le coup, mais il fallait un sacré concours de circonstances pour être couronné.
Toujours parmi les écuries, derrière les top teams et Aston-Martin, les places étaient chères entre Alpine, Haas et Racing Bulls pour la sixième position, et les millions qui l'accompagnent.
Dès le départ, McLaren perdait une monoplace quand Verstappen (Red Bull), à la corde, envoyait Piastri (McLaren) en tête-à-queue. Une aubaine pour Norris (McLaren) qui filait en tête avec Sainz (Ferrari) derrière lui, mais aussi Gasly (Alpine), Russell (Mercedes), Hulkenberg (Haas), Alonso (Aston Martin) et Magnussen (Haas). Leclerc (Ferrari), avait gagné 11 places et pointait en 8e position devant Stroll (Aston Martin), Lawson (Racing Bulls) et Verstappen, vite reparti. Entre temps, le peloton avait perdu Perez (Red Bull), envoyé en tête-à-queue par Bottas (Kick Sauber).
La VSC sortait quelques instants pour évacuer la monoplace du Mexicain, dont certains profitaient pour changer leurs gommes. Verstappen, Bottas et un peu plus tard Piastri, pour un contact avec Colapinto (Williams), récoltaient au passage 10 secondes de pénalité.
Ce début de Grand Prix était placé sous le signe des remontées de Leclerc, qui passait Magnussen et Alonso, et de Verstappen, mais rien ne changeait parmi les 5 premiers. Norris et Sainz roulaient séparés par 3 secondes, avec Gasly à une dizaine de secondes du leader, suivi comme son ombre par Russell.
Les premiers arrêts pneus 'normaux' survenaient à partir du 13e tour. Hulkenberg et Gasly notamment et aussi Leclerc (21e) qui cherchait l’undercut sur Russell.
Les leaders s’arrêtaient autour de la mi-course et Norris restait devant Sainz. Verstappen et Hamilton pointaient aux 3e et 4e rangs, mais sans s’être arrêtés, avec Leclerc 5e devant Russell, Gasly et Hulkenberg, en lutte pour le championnat.
Dans le peloton, après Perez, Bottas envoyait Magnussen en tête-à-queue et mettait un terme prématuré à son dernier Grand Prix.
Il fallait attendre le 35e tour pour voir Hamilton s’arrêter, laissant les deux Ferrari - Sainz et Leclerc - derrière Norris. Le septuple champion du monde ressortait en 7e position, derrière Russell, Gasly et Hulkenberg.
Le dernier tiers de la course ne changeait rien en tête du classement avec un podium qui ne changeait plus : Norris, Sainz, Leclerc, devant les Mercedes. Mais Lewis Hamilton réservait une belle sortie à Russell, quand, avec ses pneus mediums, il fondait sur son équipier pour le déborder par l’extérieur du long virage au fond du circuit et empocher une dernière 4e place avec Mercedes. Verstappen remontait lui aussi et prenait la 7e place à Gasly. Sans importance pour le Français et Alpine qui, en restant devant Hulkenberg, conservaient la sixième position au championnat Constructeurs.
Alonso (Aston Martin) et Piastri complétaient le top 10, l’Australien en remontant plusieurs places dans le peloton à l’image de Tsunoda puis Albon.
Le Thaïlandais emmenait la deuxième moitié du classement avec derrière lui Stroll, Doohan (Alpine) Zhou (Kick Sauber), Magnussen et Lawson (Racing Bulls), 17e et dernier de cette dernière course. Le Néo-Zélandais ne la finissait cependant pas, voiture en panne dans l’ultime tour.
Devant Lando Norris, avec ce nouveau succès, et malgré le beau tir groupé de Ferrari, assurait le titre pour McLaren, de longues années après celui de 1998, assuré par Häkkinen et Coulthard. En même temps, il confortait sa deuxième place au classement derrière Max Verstappen. (René-Jean Labrique / Photos Fred Vautier)