La deuxième édition du B-Short de la L'Homme avait toujours pour cadre la région de Libramont. Premier rendez-vous de la nouvelle saison sous l'égide de l'ASAF, l'organisation du CMP Chiny a, une fois encore, connu un beau succès. L'épreuve a en effet rassemblé 104 équipages, soit huit de moins que pour la première édition (2024) de ce qui était avant et pendant six années un rallye-sprint.
Ravi l'an dernier d'avoir changé la formule de son épreuve, Guy Lejeune l'était tout autant au soir de cette deuxième expérience. Seule peut-être l'absence d'un peu plus d'équipages en Division 4 chagrinait le boss du CMP Chiny. "Pour le reste, une journée pratiquement parfaite. Diversité dans les différentes catégories, grand respect de la part du public, bonne collaboration de la commune et des riverains, bon encadrement de la police, pas de grosses sorties, bref une très belle journée", se félicitait un organisateur qui ne voit aucune raison d'abandonner une formule largement appréciée.
Huit équipages composaient la Division 4, celle réservée aux voitures de haute cylindrée et/ ou équipées de pneus de compétition. Il s'est très rapidement avéré que la lutte pour la victoire finale allait se résumer en un duel entre les deux Mitsubishi Evo9, celles de François Ferette et Rémy Noël. Si ce dernier s'adjuge le premier temps scratch, il n'y en a plus par la suite que pour son concurrent qui signe les cinq autres chronos. Sans jamais pouvoir se relâcher, le pilote hutois restera sous pression tout au long de la journée. Jamais en effet l'écart entre les deux hommes n'a dépassé les 2 secondes.
Au final, le champion ASAF 2024 en B-Short devance Rémy Noël de 10 petites secondes. "Je la tiens enfin ! C'était ma troisième participation en terre libramontoise et j'avais terminé deux fois sur la dernière marche du podium", racontait le vainqueur qui avoue viser le titre liégeois des rallyes.
Quant à son dauphin, il se montrait très satisfait de sa journée et de sa prise en main de l'Evo9. "Je suis déjà content d'avoir terminé. Si ce n'est un mauvais choix de pneus, j'ai vécu une très belle expérience", se réjouissait le pilote montois.
Troisième, le Français Jean-Noël Tournay découvrait lui aussi sa nouvelle monture, une Skoda Fabia R5. Une prise en main un peu délicate pour celui qui regrettait un déficit de vitesse de pointe par rapport aux Mitsubishi sur un tracé qu'il jugeait trop rapide. Quatrième, Steve Jung (Peugeot 208) a remporté la classe 13. Quant à la classe 12, elle est revenue à Loris Nuyts. Déjà présent la veille dans une autre épreuve, le pilote de Florennes était venu à Libramont parfaire son apprentissage de la Renault Clio qu'il alignera cette saison. "Le pilotage est tout à fait différent d'avec la Fabia que j'alignais l'an passé", avouait celui qui, avec une aide précieuse, avait passé une bonne partie de la nuit à réparer la face avant de la Clio endommagée la veille !
Chaud entre Janty et Henrard
Comme lors de la précédente édition, la lutte pour la victoire dans les Divisions 1-2-3 a été intense et passionnante. Et comme en Division 4, elle a principalement concerné deux pilotes, à savoir Thibault Janty et Dylan Henrard. Trois si l'on ajoute Nicolas Vanderweerde, auteur du troisième scratch. Mais, contraint à l'abandon, le pilote de la Citroën DS3 laissait ses deux camarades batailler ferme pour les lauriers.
Preuve de cet intense corps à corps, Janty et Henrard ont signé exactement le même temps dans trois des six spéciales du jour. C'est avec 5 petites secondes d'avance sur Dylan Henrard que le futur vainqueur abordait la dernière et très courte spéciale. Il concèdera 2 secondes à son rival dans celle-ci, mais l'écart est resté suffisant pour que le Rochois décroche la victoire au général et dans la classe 10. "Quelle bagarre ! Après ma quatrième place ici même en 2018, je finis cette journée de la plus belle des manières", jubilait le pilote de la Clio qui s'alignera à Tenneville avec Jonathan Georges à ses côtés.
"Deux fois vainqueur à Freux en Division 4 avec la Mitsubishi Evo10 et la BMW, je réussis une nouvelle performance avec une auto de la catégorie inférieure par rapport à celle de Thibault. Ce rallye me réussit bien !", analysait Dylan Henrard qui a remporté la classe 9.
Quant à Jérôme Linchamps, vainqueur de l'édition 2024, il a complété le podium de manière inespérée avec la victoire en classe 6. Cela aurait pourtant pu très mal se terminer pour le garagiste de Florenville avec une mauvaise réception au jump du dernier secteur chronométré.
A noter que les quatre premières places du général sont occupées par autant de vainqueurs de classe, puisque Benjamin Allard a dominé, pour sa part, la classe 8.
Anthony Darand a complété le top 5 devant Dos Santos père et fille lauréats en 3-11 avec la Mini Cooper S. Alain Collignon (Renault Clio), Florian Clementz (Opel Corsa), Sébastien Hiernaux (Peugeot 206) et Francesco Bassi (Renault Clio) ont, eux, intégré le top 10.
Treizième et vainqueur de la classe 5, Laurent Mottet a fait découvrir avec succès les joies du rallye à sa filleule Emilie. Les autres vainqueurs de classe se nomment Alain Catot (Renault Clio) en 1-3 et Pierre Delfosse (Suzuki Swift) en 2-4. Du côté des filles, on soulignera la 37e place au général d'Alisson Henrot (Peugeot 106), trois positions devant France Souveryns (Renault Clio) qui devance d'une place Sophie Lallement (Suzuki Swift).
Fred François dominateur, Anthony Thirion de retour
Vingt-six équipages composaient les deux catégories historiques. Aucun suspense en PH Classic puisque Frédéric François a pris d'emblée les commandes pour décrocher la victoire avec plus de 5 minutes d'avance sur Bernard Léonard, qui a remporté la classe 19. Sur ses terres, le pilote de l'Escort a assommé la concurrence d’entrée de jeu en collant plus de 30 secondes à Léonard et sa BMW dans le premier chrono !
Vainqueur trois ans auparavant, le citoyen de Moircy a donc récidivé avec, pour l'occasion, sa fille Louise à ses côtés. "J'ai maintenu le rythme tout au long de la journée, on est là pour s'amuser, hein !", déclarait, radieux, celui qui s'alignera de nouveau avec sa fille à Tenneville. Au troisième rang, on retrouve Georges Jacques et sa superbe Porsche 911 qui a devancé la VW Golf de David Hallet, lauréat en PH17.
Du côté des PH/SR, c'est au retour tonitruant d’Anthony Thirion qu’on a assisté. Le pilote de Mande-Saint-Etienne signait sa rentrée en rallye après neuf années et il a prouvé qu'il n'avait rien perdu, réalisant le carton plein sur les six spéciales. Il reconnaissait élégamment que sans le retrait d'Anthony Mayné il n'aurait certainement pas remporté la victoire. "Je suis le premier surpris d'avoir retrouvé si rapidement le rythme", avouait le pilote de l'Opel Manta qui a devancé Nikolaus Felten (Mitsubishi Colt) et Guillaume Glaude, lauréat en PH23. Quant à la classe 21, elle est tombée dans l'escarcelle de Franck Laffut (Toyota Corolla) huitième du général. (Vincent Franssen & Comm / Photos Mathieu & Jo Petron)