Maini (DAMS) / Browning (Hitech) : telle était la première ligne de la course sprint FIA F2 de Monaco. Mais au premier virage, c’est bien le pilote indien qui virait en tête samedi, devant Mini (Prema). Browning (Hitech), lui, avait complètement manqué son départ, retombant en 5e position, derrière Maini, Mini, Crawford (Dams) et Lindblad (Campos).
Ces positions changeaient dès le virage de Mirabeau, quand l’Anglais attaquait l’Américain pour la 3e place. Une attaque rugueuse qui voyait les deux voitures aller au contact quand Lindblad passait aux forceps. Il héritait cependant de 10 secondes de pénalité.
Pendant 12 tours, Maini et Mini roulaient roues dans roues sans que l’Italien, malgré une pression de tous les instants, ne trouve jamais la faille. La sortie de la Safety-Car au 12e tour suite à l’abandon de Durksen (Aix GP), bousculé par Goethe (MP Motorsport), regroupait tout le peloton sans changer les positions. Il y avait là le duo de tête, Lindblad, Browning, Crawford, Verschoor (MP Motorsport), Montoya (Prema), Fornaroli (Invicta), pour les pilotes dans les points.
La course était relancée trois tours plus tard et Goethe poursuivait son œuvre, débordant Martins (ART GP) pour la neuvième place en écartant le Français dans le rail.
Devant, Mini cherchait toujours la faille, mais en vain. Troisième, Lindblad, sur une stratégie de blocage, ralentissait d’abord tout le paquet derrière lui, avant d’accélérer dans les dernières boucles pour essayer de se mettre à l’abri de sa pénalité.
La tactique fonctionnait jusqu’à ce que l’Anglais revienne sur Mini, qui le ralentissait à son tour, le repoussant, avec la pénalité, à la 8e place – avec quand même un petit point à la clé. Derrière le duo de tête, Browning prenait finalement la troisième 8e devant Crawford, Verschoor, Montoya et Fornaroli. Pour le reste, les dépassements se sont avérés très rares dans ce sprint. Amaury Cordeel , 17e au premier virage, terminait finalement à la 14e place, profitant des abandons ou arrêts devant lui.
Chaos !
Dunne (Rodin), Martins (ART GP), Verschoor (MP Motorsport), Mini (Prema), Miyata (ART GP), Marti (Campos), Cordeel (Rodin), Esterson (Trident), Schields (Aix GP), Meguetounif (Trident). Ils étaient pas moins de dix pilotes à rester coincés à Sainte-Dévote, soit presque la moitié de la grille, au terme d’un gros empilage dans le premier virage du Grand Prix de Monaco F2 ce dimanche !
En cause, un accrochage entre Martins et Dunne, respectivement 2e et 1er sur la grille, dans la première courbe, quand l’Irlandais, qui avait manqué son départ, éjectait le Français dans le rail en freinant au panneau bien trop tard. La piste était bloquée et derrière c’était le chaos, avec des conséquences plus ou moins importantes pour les monoplaces. Esterson (Trident) se montrait le plus spectaculaire en décollant sur la Dallara de Goethe (MP Motorsport).
Evidemment, le drapeau rouge était déployé pour évacuer les monoplaces accidentées. Certaines pouvant notamment repartir, notamment celle d’Amaury Cordeel.
Après une très longue attente de 40 minutes, la course était relancée derrière la Safety-Car pour 15 voitures seulement et pour une demi-heure : avec Fornaroli (Invicta) en pole devant Montoya (Prema) - sauvé par le drapeau rouge puisqu’il avait calé au moment du tour de formation - Lindblad (Campos), Crawford (DAMS), Browning (Hitech), Maini (DAMS) et le reste du paquet. Amaury Cordeel, dont la monoplace était intacte, se voyait repositionné à la 10e place.
Tout se passait bien à la relance, mais dès le deuxième tour lancé, Durksen (Aix GP), après un contact avec Maini, tirait droit à la Rascasse et abandonnait, avec une courte période de VSC pour évacuer les débris. Le trio de tête, Fornaroli, Montoya, Lindblad roulait largement devant, avec Crawford en quatrième position.
Mais à mi-parcours, Beganovic (Hitech) tirait droit au Casino et entrainait la sortie de la Safety-Car. Une occasion idéale pour le reste du peloton qui s’arrêtait changer ses gommes, sauf le trio de leader qui, bizarrement, patientait un tour de plus.
Résultat, Crawford se retrouvait en tête devant Fornaroli, Lindblad et Montoya. Mais les dégâts au niveau des barrières de sécurité étaient tels que la direction de course arrêtait la course…. Définitivement.
L’Américain remportait donc cette joute perturbée devant Fornaroli et Montoya, puisque Lindblad héritait d’une pénalité pour vitesse excessive dans la pitlane.
Derrière ce trio, Browning prenait la quatrième place et précédait Maini, Stanek (Invicta) et Amaury Cordeel, septième, qui profitait du chaos pour marquer ses premiers points au championnat.
Villagomez (Van Amersfoort), Lindblad et Goethe, complétait le top 10 d’une course terminée par 13 pilotes seulement.
C’est donc Luke Browning qui arrivera à Barcelone la semaine prochaine en nouveau leader du championnat devant Fornaroli. (René-Jean Labrique / Photo Fred Vautier)