Après une deuxième place en 2024, on se souvient que le Dakar 2025 s’était révélé plus compliqué pour Guillaume de Mévius, même s’il a tout de même remporté une étape. "Mais un vainqueur du Dakar ne gagne pas des étapes : il est performant tout au long de la course, sur tous les terrains." C’est avec cette philosophie que le Belge se présentera au départ le 3 janvier prochain, au volant d’une Mini X-raid "plus fiable et plus rapide".
Après avoir retrouvé Mathieu Baumel, amputé d'une partie de jambe en début d'année, dans le baquet de droite, Guillaume a choisi de privilégier le terrain qui sera rencontré en Arabie saoudite pour préparer cette édition 2026. "Avec Mathieu, nous n’avons pas disputé le Rallye du Maroc cet été, comme nous le faisons d’habitude, explique de Mévius. À la place, nous sommes allés courir et tester en Arabie saoudite début décembre, là même où se déroule le Dakar. Une approche différente des autres années, mais une très bonne préparation. Nous nous sentons prêts et avons hâte de prendre le départ."
Qu'on ne s'y trompe pas, si, vue de l'extérieur, la Mini JCW Rally du team X-raid semble être un copier-coller de l'an dernier, il n'en est rien... "Elle a beaucoup évolué, confirme Guillaume. Elle est aujourd’hui plus fiable et plus rapide qu’auparavant. Et Mathieu n’est plus tout à fait le même non plus : une semaine après le Dakar 2025, il a été victime d’un grave accident et a perdu une partie de sa jambe. Il roule désormais avec une prothèse à la jambe droite et ce n’est que depuis septembre que nous savons qu’il pourra participer au Dakar. Dès le départ, nous avions décidé d’essayer ensemble, mais nous devions d’abord tester si c’était possible. Heureusement, tout s’est très bien passé. Mathieu est revenu à son niveau et je n’ai aucune inquiétude à ce sujet."
Le décor est planté, et face à une concurrence plus rude que jamais, Guillaume de Mévius affiche clairement ses ambitions... "Mon objectif est de me placer dans le top 5 dès le début de la course. Le Dakar est une épreuve longue, imprévisible, pleine de rebondissements. Une fois que l’on est dans le top 5, tout peut arriver. Bien sûr que nous voulons gagner, mais le premier objectif est d’être bien positionnés. Et croyez-moi, on fera tout notre possible pour essayer de gagner. Pour moi, la réussite du Dakar, c'est quand je l'aurai gagné. Tant que je ne l'aurai pas gagné, j'essaierai de faire mieux. Et quand je l'aurai gagné, j'essaierai de le faire encore une deuxième fois, une troisième fois. (rires)"
Le ton est donné... Vivement ! (Vincent Franssen / Photos Red Bull)