Une météo estivale d’un bout à l’autre de la journée, un public aussi nombreux que passionné, un maximum de spectacle, et un feu d’artifice final sous forme d’un vainqueur inédit au terme de la Montée en Or, pas de doute, l’Ecurie du Maquisard ne peut que se féliciter du déroulement de son événement phare…
Dans la mise sur pied d’une Montée Historique, soit une course de côte réservée aux bolides d’hier et d’avant-hier, l’Ecurie du Maquisard n’a de leçon à recevoir de personne. Il est vrai que ce dimanche 10 août, la Montée Historique du Maquisard en était à sa… 18e édition déjà ! Et le moins que l’on puisse dire et écrire, c’est que le concept ne s’essouffle nullement !
En réservant la majeure partie de la journée à de la pure démonstration, sans la moindre notion de compétition, la reine des montées historiques brasse un public de participants toujours plus large et extrêmement varié ! Se succèdent ainsi dans la célèbre côte de 2350 mètres entre Marteau, aux portes de Spa, et La Reid, à hauteur du monument du Maquisard Inconnu, des bolides qui ont écrit l’histoire du rallye, à l’image des Renault 5 Turbo ‘Cévennes’ et ‘Tour de Corse’, de l’Alpine A110, de la Triumph TR7 V8, de l’Audi Quattro, de la Lancia Delta Integrale ou de la Mitsubishi Lancer Evo VI, de vraies anciennes comme la Porsche 356 Pré-A, la Volvo Amazon ou la BMW 2002, des engins improbables comme le Suzuki Super Carry, la Westfield Seven ou la Legend Car, mais aussi des autos bien plus modestes et proches de la série, qui font le bonheur de leurs pilotes et passagers d’un jour. On voit ainsi débouler, dans des styles ‘variés’, d’innombrables BMW Série 3 de générations E30 et E36, des Mitsubishi Colt, Volvo 240 et 940, on en passe, et de tout aussi étonnantes !
Et puis, il y a les adeptes du spectacle, qui mettent du cœur à l’ouvrage ! Certains essaient, avec quelques figures à la clef, d’autres excellent, profitant de la puissance de propulsions taillées pour la glisse ! L’édition 2025 du Maquisard a ainsi pu compter sur la présence de deux voitures configurées pour le ‘drift’, les Nissan 200 SX de Frédéric Maon et Michel Haid, qui ont clairement ravi le public et les vidéastes amateurs !
Signalons qu’en dépit de deux incidents spectaculaires qui ont vu une Corsa la tête en bas et une Quattro effectuer une entrée fracassante dans la ‘Petite Suisse’, l’Ecurie du Maquisard a une fois encore réussi à rassasier les participants en multipliant les montées, tout en profitant de la sacro-sainte pause de la mi-journée ! Brillant…
Echec à l’Elan !
Sur le coup de 16h30, une quinzaine de bolides se réunissait pour la partie ‘compétition’ de la journée, les trois passages de la célébrissime Montée en Or ! Et alors que le local Grégoire Destexhe faisait une nouvelle fois figure de favori avec une Lotus Elan 1963 au coefficient d’âge forcément intéressant, la première des montées officielles voyait Christophe Kerkhove signer le meilleur chrono ‘corrigé’ avec sa Porsche 911 ST 1972 devant la chantante Lancia Stratos de Gérard Nicolaï et la Lotus Elan de Grégoire Destexhe. Le ton était donné !
Quatrième du général provisoire, Arnaud Delhoune, fidèle à sa Volkswagen Golf de première génération, signait le meilleur chrono absolu avant application du coefficient d’âge, en 1’20’’475 ! Il n’allait plus être battu… Chapeau bas !
La deuxième montée confirmait que le top 3 du jour allait regrouper Kerkhove, Destexhe et Nicolaï, mais les pilotes restant sur le carreau n’ont nullement démérité, qu’il s’agisse de Delhoune, de nouveau en 1’20’’ et lauréat en Division S/R et en Classe C, Christophe Le Nouvel, présent avec son ‘couteau suisse’ de Peugeot 205 GTi suite à un souci de sonde sur son habituelle Citroën AX, David Wathlet, comme de coutume excellent avec la Honda Civic, Jacques Blavier, plus entreprenant que jamais avec sa Volkswagen Golf de deuxième génération, Jean-Pierre Van de Wauwer et une Lancia Beta Monte-Carlo qui refuse de vieillir mais qui est un peu juste en puissance, Mario Hermanns et son habituelle Peugeot 205 Maxi, sans oublier Olivier Querinjean, qui n’a pu s’empêcher de ravir une dernière fois le public en multipliant les passages en force avec la Ford Escort Mk2 !
L’ultime montée, baptisée ‘Final Three’, voyait les candidats à la victoire repousser tant et plus les limites ! Mais rien n’y a fait pour Grégoire Dextexhe, dès l’instant où Christophe Kerkhove, double champion de Belgique des rallyes historiques, l’emportait avec un chrono corrigé de 1’13’’015, face à 1’14’’575 pour la Lotus Elan rouge ! Que dire alors du 1’20’’652 corrigé en 1’15’’006 pour la Stratos de Nicolaï, qui avait une fois encore la préférence du public !
Avec Christophe Kerkhove et sa superbe Porsche 911 ST, la Montée Historique du Maquisard s’est offert un vainqueur inédit au prestigieux palmarès… "Journée exceptionnelle, commentait le Néerlandophone… parfait Francophone ! Quelle belle organisation, et quelle intensité lors de ces trois dernières montées ! Croyez-le ou non, c’est la toute première fois que je remporte le classement général d’une épreuve ! J’en suis très fier !"
Signalons pour être complets les victoires de classes de Christophe Kerkhove (Classe D), Grégoire Destexhe (Classe B), Arnaud Delhoune (Classe C) et Louis-François Van Kessel (Peugeot 205, Classe A). Le Prix du Spectacle est revenu à la Legend Car de Dimitri Dreyer… même si les rois de la glisse ont fait l’unanimité ! Yoni Cutello (BMW E36) et Jacques Blavier ont complété le top 3.
Quant au très convoité trophée du ‘Roi de l’Escort’, il a forcément échu à Olivier Querinjean, qui a pris le meilleur sur Jean-Marc Ruwet et John Pottier.
Rideau sur le millésime 2025 du Maquisard. Et cap sur une 19e édition qui servira de bande annonce officielle aux réjouissances de la 20e en 2027 ! (Vincent Franssen / Photos Speed Action & Dominique Burtin)