Il y a peu, lors de nos pérégrinations sportives automobiles, le hasard nous a permis de croiser Tom Rensonnet. Le pilote du RACB National Team a en effet pour bonne habitude de saisir toutes les opportunités de rencontrer des personnes qui pourraient lui être utiles pour la suite de sa carrière. L’occasion de tailler une bavette avec un jeune gaillard bien dans ses baskets, qui croit clairement en sa bonne étoile…
L’an dernier, au sortir d’une première campagne complète sous les couleurs du RACB National Team, Tom Rensonnet s’est fait un prénom et un nom. Au volant de la célèbre Renault Clio Rally5 jaune, il a pris part à un certain nombre d’épreuves tant en France et en Belgique, faisant le plein d’expérience en vue de la suite. Une aubaine pour le lauréat du Volant RACB National Team 2019…
"Je dresse un bilan positif de cette campagne, car elle m’a permis de me mesurer à des adversaires ayant souvent plus d’expérience que moi, surtout en France où une poignée d’équipages revendiquent la victoire dans le cadre du Clio Trophy, analyse le jeune Verviétois de 23 ans. De mon côté, j’ai souvent découvert les parcours, avec des possibilités de reconnaissances limitées. Dans un tel contexte, l’objectif était de faire le travail le plus proprement possible, sans se focaliser sur le classement final. Je n’avais d’ailleurs pas de pression à ce niveau-là, ce qui m’a permis de me concentrer sur la préparation et le pilotage…"
Suite logique de cette expérience, Tom repart pour une saison, cette fois au niveau belge, avec le titre Junior BRC pour objectif. Et la Clio Rally5 fait place à une nouvelle Clio Rally4… "Je ne me fais pas le moindre souci concernant la voiture, poursuit Rensonnet. Le châssis de la Rally5 était vraiment exceptionnel, ce qui signifie que la Clio Rally4 profitera certainement du même avantage, avec de la puissance en plus. Certes, les Peugeot 208 et Opel Corsa Rally4 roulent depuis plus longtemps, mais la Renault donne l’impression d’être très bien aboutie. Pour ce qui est de la lutte pour le titre Junior, je pense que je croiserai le fer avec Gilles Pyck, vainqueur du Clio Trophy Belgium 2021, et Charles Munster. Il y en aura sans doute d’autres, ce qui signifie que la lutte risque d’être intense. Tant mieux !"
Rappelons que pour l’occasion, Tom Rensonnet sera accompagné de Loïc Dumont dans le baquet de droite. Le petit-fils du regretté Jean-Louis Dumont succède à Renaud Herman, et si le jeune pilote regrette la fin de la collaboration avec ce dernier, qui a donné la priorité à sa vie professionnelle, l’expérience de Loïc Dumont le met en confiance pour la suite… "Honnêtement, quand on y réfléchit, il n’y a pas cinquante solutions en Belgique, et je pense que le choix de Loïc est le bon. Je me réjouis de disputer les premières épreuves en sa compagnie. Il n’habite pas très loin de chez moi, en province de Liège lui aussi, ce qui facilitera notre collaboration…"
Mais au fait, à quoi aspire donc Tom Rensonnet en compétition ? Exerçant le métier de vendeur dans une concession automobile à Verviers, en l’occurrence Ebac, qui distribue la marque KIA et qui lui accorde des facilités bienvenues pour la pratique de la compétition automobile, le jeune loup ne masque pas son ambition : rouler sur les traces d’un certain… Thierry Neuville !
"Je suis pleinement conscient de l’opportunité que représentent ces saisons sous les couleurs du RACB National Team, et mon objectif est en effet de me retrouver le plus tôt possible sur la scène internationale. L’idée est de pouvoir disputer le WRC2 à l’horizon 2025, et d’ici-là, acquérir le plus d’expérience possible à l’étranger. Pour en arriver là, il faudra commencer par bien négocier cette saison 2022 dans un championnat de Belgique qui a pour gros avantage de bénéficier de retours médiatiques importants. Action !"
Autant l’avouer, Tom Rensonnet a de nombreux atouts à faire valoir. A commencer par un sens inné de la communication, doublé d’une gentillesse naturelle. A 23 ans, il a un métier, un appartement, une compagne, et donc une vie en dehors de la course. Ce qui ne l’empêche pas d’aborder son présent et son futur sportif avec le plus grand sérieux. Et surtout une foi à déplacer les montagnes. Bon vent… (Vincent Franssen)