Mais que se passe-t-il donc au circuit de Spa-Francorchamps ? A en croire nos collègues de Turbo Magazine, le permis d'exploitation du circuit aurait été suspendu avec effets immédiats ce mardi par le Conseil d'Etat. Le résultat abracadabran d'un recours introduit en juin... 2007 par une ASBL, "Sourdine", se plaignant du bruit généré par les bolides.
On aurait été un premier avril, cette info aurait fait naître un sourire au coin des lèvres. Le souci, c'est que nous sommes en plein septembre, au coeur de la saison sportive, sur le "plus beau circuit du monde". Alors quoi ? N'a-t-on rien vu venir du côté du circuit ? Celui-ci n'est-il pas assez politisé que pour prendre au sérieux les menaces d'un groupe de riverains (enfin, on suppose...) estimant qu'un circuit automobile centenaire et légendaire n'a rien à faire au coeur de l'Ardenne ?
Si la suspension du permis d'exploitation se confirme, les responsables de Spa-Francorchamps vont se couvrir de ridicule. S'il faut en croire Pierre-Alain Thibaut, grand manitou du tracé ardennais, une réunion de concertation est programmée ce mercredi. Mais une seule réunion peut-elle annuler une décision du Conseil d'Etat ?
Si certains pensaient avoir tout vu et tout entendu à Francorchamps, ils en sont pour leurs frais. Espérons désormais que les responsables politiques qui tirent les ficelles à la Région Wallonne sauront y faire pour que le permis d'exploitation soit de nouveau effectif... et que les prochains meetings, dont F1 Historic & Spa Six Hours, programmé ce week-end, puissent avoir lieu comme prévu. Car derrière ces meetings se cachent des sociétés privées, qui n'ont rien à voir avec l'exploitation du circuit.
Triste affaire à suivre, bien sûr... (Vincent Franssen)