La 15ème édition des 24 Heures de Dubaï a conforté la réputation de cette course d’endurance dans le désert. Beaucoup de trafic en piste (avec plus de 50 voitures au départ), plus de 13 heures dans l’obscurité et un circuit technique et exigeant ont une fois encore mis les hommes et les machines à rude épreuve. "Nous avons rencontré assez tôt dans la course un problème avec une pompe à essence récalcitrante, raconte Stienes Longin en décrivant la course de la BMW M2 CS Racing #208. Il ne faut pas oublier que c’était la première épreuve de 24 heures de cette BMW et qu’il nous manquait encore des informations quant à la consommation. Mais l’équipe a rapidement réglé le souci et nous avons alors entamé notre course poursuite."
La tâche n’était pas simple, notamment à cause du trafic sur les 5 kilomètres du Dubai Autodrome. Durant la nuit, un léger contact avec une autre voiture imposait d’ailleurs quelques réparations supplémentaires. "À six heures de la fin, nous étions encore 3èmes de la catégorie TCX. C’est à partir de cet instant que nous sommes véritablement passés à l’attaque, poursuit Longin Junior. La fiabilité de la voiture a finalement joué un grand rôle. Pendant que nos adversaires rencontraient à leur tour quelques soucis, nous avons pu rejoindre l’arrivée sans encombre."
Finalement, la BMW noire et bleue remportait sa catégorie avec 7 tours d’avance sur sa plus proche rivale, la Ginetta CWS Engineering. Le quatuor de PK Carsport terminait en outre à la 6ème place des voitures de tourisme (TCE) et au 25ème rang du classement général.
"Je n’aurais jamais osé rêver d’un tel scénario, souriait Peter Guelinckx après ses toutes premières 24 Heures. Sur un plan personnel, j’ai dû surmonter quelques difficultés. Tenir compte de GT3 bien plus rapides et elles-mêmes en pleine bagarre est une chose, mais rouler de nuit est aussi un défi. Grâce à l’expérience et aux bons conseils de Stienes et Bert Longin, tout s’est parfaitement déroulé. Vivement la prochaine !"
Stijn Lowette était, lui aussi, sur son petit nuage. Même s’il n’a pas eu une nuit tranquille. "J’ai été touché à l’avant par une GT3 et mon volant s’est retrouvé à 45 degrés, s’amuse-t-il maintenant. Anthony m’a demandé si la voiture roulait encore et, comme c’était le cas, j’ai dû terminer mon relais ainsi. Pas simple quand, en même temps, des GT3 pilotées par des pilotes officiels vous doublent de tous les côtés. Le changement de la colonne de direction nous a coûté environ 20 minutes. Le fait d’avoir pu renverser la situation et aller malgré tout chercher la victoire rend celle-ci encore plus belle."
Cela peut surprendre, mais l’homme qui a roulé - et gagné - pratiquement partout dans sa carrière était probablement le plus fier des quatre vainqueurs. "Oui, je suis fier de cette victoire, affirmait Bert Longin. Cette course est épique, surtout si - comme nous - vous n’êtes pas dans la catégorie la plus rapide. Et avec très peu d’expérience, comme c’était le cas pour Peter et Stijn, c’est tout sauf évident ! Mais nous avons formé une solide équipe, dans laquelle chacun a su rester calme et faire ce qu’il avait à faire. Et ce résultat est une belle récompense. Chapeau à Anthony Kumpen qui a brillé en tant que Team Manager. Lui aussi a joué un grand rôle dans ce succès !" (Vincent Franssen & Com)