Si les équipes d'usine, ou assimilées, font forcément la une du FIA WRC, en WRC2, la lutte est clairement sans merci. On l'a encore constaté au Monte-Carlo ce week-end. Sur les spéciales, Nikolay Gryazin (Skoda) s'est imposé face à Yohan Rossel (Citroën) pour 4"5 ! C'est dire l'intensité des débats après 18 spéciales. Oui mais voilà, à la manière de ce qui s'était passé à Ypres l'an dernier, une question de trajectoire trop tendue dans une corde a fait basculer la victoire dans le clan Citroën dans le courant de la soirée !
PH Sport avait en effet introduit une réclamation à l'encontre de Toksport et Gryazin, après que le Russe ait franchement coupé une corde dans l'ES14. Or, le règlement précise que deux roues de la voiture doivent toujours rester sur le goudron. Résultat : la réclamation a été jugée recevable, et Gryazin a hérité en soirée d'une pénalité de... 5 secondes ! Pour 0"5, Yohan Rossel devenait donc le vainqueur WRC2 du Monte-Carlo !
Ce genre de rebondissement d'après-course, pour des questions de trajectoire, passe assez mal dès l'instant où il s'agit de rallye. Certes, il y a des règles à respecter, mais pénaliser 'juste ce qu'il faut' un pilote pour une corde abordée de manière agressive n'est - pour nous pas - en phase avec l'ADN de la discipline. Car cela revient à hurler aux 'Track Limits', comme si on assistait à une course sur le Circuit de Spa-Francorchamps... Et cela, c'est juste nul...
A Ypres, la plainte de Skoda (Toksport) n'avait pas empêché Stéphane Lefebvre et Citroën (DG Sport Compétition) de s'imposer. Ici, par contre, ces 5 secondes changent la face du monde. Pas de doute, il y a de l'électricité dans l'air... (Vincent Franssen)