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M de Bomerée : la pluie et l'indiscipline du public ont perturbé la fête

Divers 29-08-2023


 

Cela faisait longtemps qu’une course de côte n’avait plus rassemblé autant de concurrents : avec près de 120 pilotes (27 nationaux, 92 ASAF) au départ, la 63ème édition de la course de côte du M de Bomerée filait droit vers le succès en ce dernier dimanche d’août. Mais les averses n’ont pas été les seules à en pimenter le déroulement, puisque l’organisation a aussi dû composer avec une partie du public peu réceptive aux injonctions des commissaires de route, contraignant la direction de course à interrompre plusieurs fois l’épreuve et les forces de l’ordre à effectuer six ou sept interventions ! Traditionnellement bon enfant, le public 'carolo' est toujours venu en nombre à Bomerée et, jusqu’en 2019 (avant la pandémie), il participait évidemment activement au succès du meeting. Depuis le retour de l’épreuve en 2022, c’est le contraire qui se produit. Ce même public (ou un autre, justement ?) met à mal le bon déroulement de l’épreuve. Et ce qui avait failli se produire l’an passé s’est réalisé cette fois : suite aux retards concédés par les multiples interruptions de course (la première montée nationale a débuté à… 15h45!), l’organisateur a dû se résoudre à annuler la troisième montée. Frustrant pour les participants et les vrais passionnés !

 

Sportivement, il y a eu aussi un autre type de frustration pour certains pilotes confrontés à la pluie : fallait-il changer de pneus ou pas ? L’averse tomberait-elle avant ou après la montée ? Y aurait-il encore des interruptions de course ? Bref, une certaine forme de loterie était de mise. Certains ont gagné, à l’image d’un Stéphane Pètre, qui ne disposait pas de pneus pluie mais qui a pu effectuer ses deux montées sur le sec; certains y ont perdu en gâchant une manche en slicks sous la pluie (Cazzoli et Schmits en première montée) ou, pire, en abîmant leur auto…

 

RACB : Corentin Starck, premier de cordée !

 

A elle seule, la participation de Corentin Starck valait le déplacement. C’est que notre représentant en championnat d’Europe vient de décrocher son premier podium (3ème à St-Ursanne-les Rangiers) et que, sur sa lancée, il a montré du côté de Charleroi - sa première participation au pays cette année - qu’il était possible d’aller très vite, même au plus fort de la drache ! Inabordable, le Bouillonnais s’est largement imposé au général et en catégorie 2 (voitures de compétition) avec plus de 5 secondes d’avance sur Bruno Cazzoli, finalement très content de son premier accessit à domicile, décroché face à un Jean Schmits qui a bien sauvé les meubles avec sa fidèle F3000.

 

Malgré une petite figure aux essais matinaux, Pascual Perez ne s’est pas désuni, ne concédant au final que 15/100èmes de seconde au précédent avec sa Norma 2 litres, tandis que Jacques Marchal a pu profiter de son bon chrono de première montée quand il ne tombait que des gouttes pour compléter le top 5 général !

 

On notera la moindre réussite des deux leaders du championnat, les Français Jacky Gourdet (6ème) et Daniel Allais (7ème) qui a délaissé sa Dallara F3 pour une Tatuus Formula Master qu’il doit encore apprendre et, surtout, régler.

 

Dans la catégorie 1 (voitures de tourisme), l’autre local Loïc Cordier, 1er PF2, a poursuivi son petit bonhomme de chemin en décrochant un troisième succès consécutif après le Ry des Glands et La Roche. Quand la Porsche 992 GT3 Cup est au départ, les autres roulent pour le premier accessit… décroché ici par une autre Porsche, la version 996 au look GT2 du régulier Johny Swinkels, lauréat en PF3. Lequel a marqué de précieux points au championnat, ce qui n’est pas le cas d’Eric Schwilden, modeste 9ème. Mais, suite à sa sortie de La Roche, il n’alignait pas ici sa bonne Peugeot 205 GTi (qui ne reprendra du service qu’en 2024) mais bien son clone dédié aux Track Days, identique visuellement mais bien moins développé mécaniquement. Deux autres 205 en ont profité pour se (re)mettre en évidence avec le revenant Eric Bettel, 1er PF4, et sa version Maxi 2 litres qu’il a hissée sur le podium final (3ème) tandis que le Français Romain Fontenelle plaçait sa 205 1600 16S à un remarquable 5ème rang, empochant la classe PF5 au passage. Un mot encore sur le retour de Martin Bach, 7ème au volant d’une très belle réplique acquise en Allemagne de la Seat Ibiza Kit-Car ex-Rovanperä (le père !).

 

Enfin, peu de participants en catégorie 3 (historique) où Homère de Peuter s’est imposé face à l’Anglais Ian Gibson qui, à 75 ans, continue de se déplacer seul pour assouvir sa passion. Chapeau !

 

ASAF : 27 kart-cross au départ, nouveau record !

 

Avec 92 pilotes au départ, la manche ASAF-FWB avait elle aussi très fière allure. D’autant que, parmi les 10 inscrits en Histo Démo (qui, rappelons-le, n’est pas une course) figuraient quelques références comme Roland Famerée ou Bernard Bastin, mais aussi parce que la Division 4 (véhicules de compétition) accueillait pas moins de 27 concurrents en kart-cross. Damien Randolet, pourtant multiple champion ASAF, paraissait bien seul et un peu perdu avec la seule monoplace inscrite. Peu en forme, l’homme a retrouvé quelques sensations en même temps que ses 'bons vieux Avon pluie' pour négocier les épingles… à la façon des kart-cross !

 

Dans la classe 4-14 de ceux-ci, Joseph Ferro est pratiquement invaincu depuis début 2022, seuls Denis Delrue (Sy et Bomerée) et Florian Collard (Alle) étant parvenus à le devancer… l’an passé ! Avec 12 victoires et trois premiers accessits en 15 épreuves disputées, la belle série ne semble pas prête de s’arrêter, même si Anthony Milone et Mathias Launois ont terminé, dimanche, à moins d’une seconde avec, dans leur sillage, Damien Herbiet et un Benoît Matagne qui inaugurait de nouvelles suspensions. 

 

Du côté des Divisions 123, quelques voitures ont marqué les esprits. Comme la Citroën AX de Christophe Le Nouvel : "Non, ce n’est pas l’ancienne. C’est une nouvelle, à la déco identique. Suite à La Roche, la caisse était HS. On vient juste de terminer celle-ci. C’est ici qu’elle a accompli ses premiers tours de roues et je suis content. Elle va bien. Heureusement car on n’a pas compté nos heures !" 

 

Le champion en titre n’était même pas déçu de sa 4ème place, peu chanceux cette fois à la loterie du jour.

 

On a aussi pu revoir en action la fameuse Mitsubishi Evo8 rouge ex-Yanick Bodson, aux mains du jeune Julien Heyne. Qui ? Le beau-fils de Patrick Clajot qui, à 23 ans, disputait sa première course de côte ! Bilan positif avec une belle 5ème place, une auto intacte et la victoire en 2-8. Même s’il n’a pas respecté les usages en se montrant plus rapide que 'beau papa' (13ème avec une Escort Cosworth typée rallye et trop lourde), on devrait vite revoir 'le gamin' en action !

 

Et puis, après avoir déjà fait sensation avec une VW Vento 'Supertourisme' faite maison, Mikaël Honoré alignait, ce dimanche, une splendide VW Scirocco R : "Une ancienne voiture officielle de VW Pologne, faite pour la côte. 4X4 et 450 chevaux. Malheureusement, je n’ai pas les bons pneus, les bonnes dimensions étant en rupture de stock. Ca patine tout le temps. Et puis, je découvre !"

 

Devant, c’est Olivier Dubois (Lotus Elise) qui a réalisé la bonne opération en dépit d’une touchette en fin de journée. Ce troisième succès de l’année lui permet en effet de prendre la tête du championnat ASAF à égalité de points avec Le Nouvel (2 succès). Malgré ses 4 roues motrices, Francis Gilles a dû se contenter de la 2ème place tandis que le local Julien Lupardi, en une seule montée (coup de poker!), a décroché la 3ème place finale et la victoire en 3-11 avec sa Citroën AX.

 

Citons encore les retours de Jérémy Delchambre (9ème et vainqueur en 2-7 devant Julien Livin, un riverain qui disputait sa première course de côte au volant d’une Clio RS quasi de série) et de Roger Poulet qui, à 76 ans, est toujours bon pied bon œil (14ème et 2ème en 3-11 avec sa fidèle Lotus Elan).

 

Les autres victoires de classe sont revenues à Remy Noël (16ème, vainqueur de la classe 2-6 très fournie, avec sa Citroën C2), Thierry Beguint (20ème, premier en 3-10 avec une autre AX), Julien Renauld (26ème et leader en 2-5 avec une Peugeot 106 rallye) et, plus loin, Johan Darand (44ème), lauréat en 1-2 malgré une touchette avec son Escort XR3i et Louis Morbois (45ème ), premier en 3-9. (Vincent Franssen & Com / Photos Sébastien China)



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