C’est une première occasion pour le public de communier avec les pilotes et d’approcher les bolides ! Au Mans, la population vit au rythme de cette course pas comme les autres, tout le monde en parle, qu’il s’agisse de classe entière d’enfants, ou de personnes d’un âge certain, nul n’est indifférent. Aux terrasses des cafés, les passionnés ressassent leurs souvenirs et échafaudent des pronostics. Dans le cadre du centenaire de cette épreuve mythique, l’Automobile Club de l’Ouest a marqué le coup d’une manière admirable et professionnelle. Les trams sont estampillés 24 Heures du Mans, le musée a été vidé de son contenu, pour laisser place à plus de 80 voitures, dont une soixantaine victorieuses dans la Sarthe. Une quantité invraisemblable de publications a vu le jour, assorties d’un solide marketing. De son côté, le Club des pilotes enregistre un record de participation avec plus de 150 inscriptions…
L’arrivée de Peugeot sur la place de la République a suscité l’admiration des supporters. Il faut dire que leurs livrées multicolores étaient particulièrement réussies. Cette remarque peut aussi s’appliquer à l’ensemble des voitures engagées, qui rivalisent par leur originalité, ce qui est heureux pour les photographes !
La convivialité des spectateurs du Mans séduit les pilotes qui se sentent littéralement portés par cette liesse populaire bon enfant.
Tom Van Rompuy (Oreca DKR Engineering #43) est impressionné par l’engouement qui règne ici et ne tarit pas d’éloges. "C’est unique comme ambiance, les spectateurs sont enthousiastes et tellement proches de nous, c’est vraiment magique. Le Mans est aussi un sacré rêve pour moi et un jalon de taille dans ma carrière", commente Van Rompuy.
Tom s’est familiarisé avec ce circuit particulier en 2022. "J’ai eu la chance de participer à la course de LMP3 l’année dernière, malgré le fait que je n’ai fait que 12 tours, j’ai eu la possibilité de me faire une idée précise de ce tracé particulier. J’adore ce circuit, rapide et surtout atypique. Il faudra m’acclimater à la nuit, mais nous avons fait des tests nocturnes en Aragon. Ce qui est fabuleux aussi, c’est que nous avons un équipage 100% belge, que dire aussi de la déco de la voiture qui porte fièrement nos couleurs nationales, ainsi que les noms des personnes qui nous ont soutenus..."
Alessio Picariello (Porsche Iron Lynx #60) surenchérit : "Il y a une atmosphère indescriptible ici, vraiment unique au monde. Même si j’adore le grand Nürburgring, je pense que Le Mans est au-dessus du lot. C’est une expérience qu’il faut faire un jour dans notre vie de pilote..."
Une chose est claire, on est pilote au Mans pour l’éternité ! (Christophe A. Gaascht)