Organisée par la Royale Ecurie Ardennes, la Montée Historique du Maquisard est devenue, en cinq années à peine, un rendez-vous incontournable au cœur de l’été. Ils sont en effet plus d’une centaine de concurrents à se presser chaque année dans le petit village de Marteau, à quelques encablures à peine des épingles sur terre de la célèbre Clémentine, pour s’en donner à cœur joie d’un bout à l’autre d’une côte de 2340 mètres menant au monument du Maquisard Inconnu, à La Reid.
Ayant enregistré quelque 95 engagements… avant même d’avoir lancé une quelconque publicité, l’équipe organisatrice met un point d’honneur à se remettre en question chaque année, afin d’améliorer tant et plus la qualité de l’évènement. "Lors des cinq éditions précédentes, une fois que l’ensemble du plateau était passé, l’épreuve était interrompue, le temps que les véhicules non-immatriculés redescendent la côte pour se remettre dans la file dans le village de Marteau, explique Robert Vandevorst, Président de la Royale Ecurie Ardennes. Grâce à une excellente collaboration avec la Police, ce ne sera plus le cas cette année, puisque ces bolides de course seront escortés par les forces de l’ordre sur la route, pour regagner le parc d’attente, situé dans le petit zoning des Ets Garsou, à quelques centaines de mètres du départ. Là-bas, nous allons composer des blocs de 40 voitures, afin de limiter l’attente dans la file avant la ligne de départ, ce qui signifie que pour le public, le spectacle sera désormais non-stop. En évitant cette perte de temps due au retour des voitures de course par la côte, nous pouvons même nous permettre d’accepter une vingtaine de bolides en plus…"
Des années ’20 à la décennie ‘80
Comme l’illustre parfaitement l’affiche de la 6ème Montée Historique du Maquisard, l’accent est de nouveau mis sur les bolides des années ’50 et ’60, toujours plus nombreux. Devenu un inconditionnel de la manifestation, Robert Eyben reviendra avec sa superbe Aston Martin Grand Prix 1925, une attraction à elle seule, mais aussi avec une Talbot Lago 1932 dont on dit le plus grand bien. Le groupe des plus anciennes comptera aussi la magnifique Chevrolet Corvette 1956 de Daniel Reuter, une Fiat Abarth Lombardi Grand Prix 1965 engagée par Pascal Collard, la Gilbern GT 1965 d’Arnaud Vandermeulen, la Porsche 356 B de Michel Adam, la Ginetta G15 1968 de Heinz Pfeiffer, ainsi que des bolides plus fréquents et très efficaces, qu’il s’agisse des NSU TT, Alfa Romeo Sprint Veloce (Yves Deflandre, vainqueur du Neige & Glace 2011), Volvo Amazon (dont le redoutable exemplaire de Bernard Lamy), etc.
"En guise de cerise sur le gâteau, Bernard Herman sera de la partie avec une APAL Horizon GT à mécanique BMW, qui semble tout droit sortie d’un album de Michel Vaillant, et qui n’a été produite qu’à une dizaine d’exemplaires. De quoi nous donner deux ou trois idées pour le futur", poursuit Robert Vandevorst. Au rayon originalité, on ajoutera la Clan Crusader 1973 de Michel Chapel, qui participe au Trophée Maxi Mille en France, et qui devrait être accompagné de plusieurs passionnés membres du club IMP, avec notamment différents modèles de Hillman.
Le Maquisard, c’est aussi, et peut-être surtout, un immense festival de glisse, travers et dérives en tout genre. Les Ford Escort, Opel Kadett, Ascona et Manta, BMW 2002 et M3, Porsche 911 et 914/6, Alpine A110 et autres VW Golf de toutes les générations y sont présentes en nombre, pour le plus grand plaisir d’un public qui en oublie le temps d’une journée le caractère aseptisé des voitures de course actuelles. Si une bonne poignée de Youngtimers seront aussi de la partie, l’une des plus récentes ne risque pas de passer inaperçue. A défaut d’être un modèle d’esthétique, la Citroën BX 4TC Groupe B est un engin plutôt rare, qui va découvrir les joies du Maquisard par l’entremise de Denis Fontaine. A voir !
Qui pour succéder à ‘Vande’ ?
"Pour le reste, on ne change pas une formule qui gagne, tient encore à préciser le Président de la Royale Ecurie Ardennes. C’est ainsi que les traditionnels trophées et challenges de l’évènement sont reconduits, avec le Prix du Spectacle, mais aussi le Roi de l’Escort, qui verra s’affronter à grands coups de travers les Poncelet, Delhez, Grégoire, Beuselinck, Joris, Junius, Dubois, Querinjean, et bien d’autres. Quant à la Montée en Or, chronométrée et organisée en fin de journée, elle est accessible à qui le souhaite. Les dix meilleurs chronos permettent à leurs auteurs de prendre part à la Super Finale, afin d’élire le Roi du Maquisard. L’an dernier, Jean-Pierre Van de Wauwer (Lancia Beta Monte-Carlo Gr.4) et Tony Kevers (VW Golf II) avaient signé un chrono identique au centième de seconde près ! C’est l’année de fabrication de leur monture qui les avait départagés, à l’avantage du Verviétois. Ils seront bien évidemment candidats à la victoire cette année encore, mais devront composer avec Réginald Togart, dont la Peugeot 205 Rallye réalise de très jolies choses en course de côte cette année, mais aussi Bernard Lamy, dont le coefficient d’âge de la Volvo Amazon est plus qu’intéressant, Bernard Cornet, dont la VW Cox est diabolique, Johnny Delhez et sa traditionnelle Escort, Jacques Evrard et sa redoutable Porsche 911 1970, j’en passe, et de tout aussi bons…"
Ajoutez à cela quelques voitures de prestige nettement plus contemporaines qui ouvriront la caravane, et vous obtenez un rendez-vous à ne pas manquer le dimanche 14 août, de 9h00 à 12h00 et de 13h30 à 18h30. Entrée : 5,00 €. Gratuit pour les dames et les enfants de moins de 12 ans. (Vincent Franssen)