Marquée par de nombreux accidents, dont un carambolage impliquant cinq voitures, la 101ème édition d’Indy 500 s’est terminée au bout d'un intense suspense. La première déception, c’est le team Ganassi Racing qui devait l’enregistrer, avec un gros crash de Scott Dixon qui ne pouvait éviter Jay Howard (Schmidt Peterson Motorsports), étant propulsé dans les airs pour retomber fort heureusement sur ses roues. Les dégâts du choc allaient occasionner la sortie du drapeau rouge pour dégager les nombreux débris, barrières et filets de sécurités disloqués. Par bonheur, Dixon se tirait à bon compte de cette incroyable vol plané...
Les 150 premiers tours ont été l’occasion d’admirer la science du pilotage de Fernando Alonso (McLaren-Andretti), en tête plus souvent qu’à son tour, qui aura mené la dragée haute aux spécialistes de l’ovale. Mais l’histoire était probablement trop belle pour le double Champion du Monde. Classé 7ème à 21 tours du but, ses espoirs partaient en fumée, moteur Honda hors d’usage, une avarie qui avait déjà touché un peu plus tôt Ryan Hunter-Reay (Andretti Autosport) et Charlie Kimball (Ganassi Racing).
La série allait-elle se poursuivre, entraînant le harakiri des techniciens japonais ? Reprenant le flambeau pour les hommes de Michael Andretti, Takuma Sato émergeait d’un corps à corps sans merci, mais avec beaucoup de fair-play, pour offrir au Japon une victoire historique devant Helio Castroneves (Penske Racing), encore 2ème, qui, beau joueur, a félicité un lauréat au tempérament de feu.
Rookie à Indy, Ed Jones (Dale Coyne Racing) décroche une brillante 3ème place conquise de haute lutte. Anonyme 14ème place signée par Simon Pagenaud (Penske Racing), passé complètement à côté de son sujet. Et qui sait, Fernando Alonso, qui n’a pas fermé la porte à un retour à Indy, y reviendra un jour fort du bagage accumulé. (Patrick Six)