"Je suis heureux d’être une fois de plus au départ du Rallye du Condroz !, s’exclame Freddy Loix, qui ne compte plus ses participations à l’épreuve. C’est une de mes courses préférées, et pas seulement à cause de l’atmosphère qui y règne. C’est un vrai rallye, avec tout ce que cela implique d’indispensable improvisation dans le pilotage. Pour celui qui veut vraiment aller vite, le parcours du Condroz est un défi permanent à cause des incessantes variations d’adhérence dues au revêtement bosselé, au goudron rapiécé, aux gravillons, à la terre et la boue rapportée par les roues des engins agricoles et, enfin, aux conditions climatiques toujours incertaines au mois de novembre."
La capacité d’improvisation, le sens de l’équilibre et la rapidité de réaction sont les qualités nécessaires pour relever le challenge du Rallye du Condroz... à la condition d’avoir à sa disposition un matériel qui permette de les mettre en évidence. "Dans le domaine, je suis parfaitement servi, ajoute Freddy. Lors du shakedown de ce jeudi, je raffinerai mes réglages en partant des choix effectués pour le Barum. La manche tchèque de l’IRC est celle dont les difficultés se rapprochent le plus de celles du Condroz. J’y avais mis au point une Peugeot 207 S2000 à la fois confortable et progressive. Le week-end prochain, j’aurai une voiture capable de réaliser un formidable résultat."
L’enthousiasme de Loix ne lui fait pas perdre son réalisme. "Je ne partirai pas pour l’emporter. Plusieurs WRC sont, sur le papier, plus rapides que ma 207 S2000. Ma priorité sera de respecter la consigne qui a donnée par l’équipe Peugeot Belgique-Luxembourg : amusez-vous et amusez le public ! C’est ainsi, j’en suis sûr, que nous réussirons notre meilleur classement."
Si Freddy connaît par coeur les « pièges » qui parsèment les spéciales du Rallye du Condroz, ce n’est pas encore le cas pour Melissa Debackere, qui en est à sa quatrième participation. Elle a terminé l’édition 2008 à une excellente 5ème place, mais découvrira cette année une nouvelle monture : la deuxième 207 S2000 alignée par Peugeot Belgique-Luxembourg. "Les paramètres à prendre en considération pour être compétitive au Condroz sont incroyablement nombreux, souligne Mélissa. Ils dépendent pour une bonne part des conditions météo et de l’équipement pneumatique. Quand tu enfiles dans la foulée les routes de remembrement sur béton de la Hesbaye et le vieux goudron lisse de la spéciale de Marchin, il n’est pas évident de faire le bon choix de pneus, surtout quand le revêtement est sec d’un côté et détrempé de l’autre. Je compte sur Marc Van Dalen, sur Freddy et sur les techniciens BFGoodrich pour m’aider à prendre les bonnes décisions."
La prudence dans le raisonnement n’interdit pas les ambitions. "Mes premiers tests m’en ont convaincue: j’ai le bon feeling avec ma 207 S2000 et je sais que je progresserai sans arrêt au cours du week-end. Ce n’est pas parce que je change de voiture que je ne vise plus le titre. Le déroulement de la saison l’a prouvé: même avec mon auto habituelle, je peux difficilement lutter à armes égales avec certains de mes rivaux. Il me faut de toute façon compter avec les faits de course. Pour être en mesure d’en profiter, je dois d’abord être à l’arrivée. Mais je ne mènerai pas une course d’attente : la Peugeot bénéficie d’un équilibre phénoménal. Je veux profiter d’un bout à l’autre de ses qualités – et en faire profiter les spectateurs. Si c’est le cas, tout sera possible..." (Com & Vincent Franssen)