L’île de Madère est noyée sous le soleil pour cette première vraie journée de course. Une journée forte de 12 spéciales, soit plus de 180 km chronométrés. Dans ces conditions, le choix de pneus est pour une fois évident. Nicolas Vouilloz et Freddy Loix utilisent la nouvelle gomme mise au point par BF Goodrich, le A31. Ce pneu est proche du A11, mais avec une gomme plus dure, histoire de résister à l’asphalte chaud, les longs appuis et les interminables descentes des spéciales du rallye.
"Lors des quatre premières spéciales de la journée, je n’ai malheureusement pas pu approcher les temps des premiers, explique Nicolas Vouilloz. Sur notre Peugeot 207 S2000, je ne vois que des petits détails à apporter pour améliorer son comportement. Pendant ce temps, mes concurrents étaient déjà au maximum de leurs possibilités dès le premier passage, alors que, de mon côté, j’ai amélioré dans les deuxièmes passages. La deuxième partie de la journée était meilleure, mais je n’étais pas le seul à améliorer. Je me suis fait deux petites «chaleurs» dans la même spéciale; je suis un peu partagé entre le désir d’aller chercher les premiers et le désir de terminer classé même si, pour moi, la quatrième place que j’occupe actuellement n’est pas suffisante dans l’optique du championnat."
De son côté, Freddy Loix a connu une petite frayeur dans la 5e spéciale. "J’ai abordé un virage où l’asphalte était relevé par une racine d’arbre. En reconnaissance, ce passage ne posait pas de problèmes, mais à allure course, la jante a violemment tapé et mon volant n’était plus droit. Pendant un kilomètre, j’ai hésité à m’arrêter à cause des vibrations. Je n’étais pas sûr de ne pas avoir crevé. Bon, j’ai eu un peu de chance, mais je perds quand même une quinzaine de secondes dans l’aventure. Pour le reste, je m’adapte doucement au comportement de mon auto, qui a un train avant parfait et un arrière qui a tendance à s’alléger dans les appuis rapides. C’est un réglage qui convient mieux au style de pilotage de Nicolas. Mais au fil des spéciales, je me sens de plus en plus en confiance... Le rallye est loin d’être fini !"
Les deux Peugeot 207 S2000 de Peugeot Belgique-Luxembourg occupent donc les 4e et 6e place, et les écarts ne sont pas encore conséquents. Tout reste donc possible comme le souligne Marc Van Dalen : "Sept pilotes en une minute, la bagarre est pour le moins intense ! Mais ce que j’ai apprécié tout au long de cette journée, c’est la volonté de Nico et Freddy de se donner à fond malgré la déception bien compréhensible de ne pas être aux toutes premières loges. C’est la bonne tactique. Le rallye est encore long et rien n’est joué. N’oublions pas que nous disputons un championnat et que nous devons absolument marquer de gros points."
La journée se poursuit par une dernière demi-boucle de trois spéciales qui se termine vers 21h00. Et pour l'heure, l'Italien Giandomenico Basso (Abarth) poursuit sa démonstration, en devançant les Peugeot 207 S2000 des locaux Magalhaes et Camacho, qui ne lâchent décidément rien... (Com & Vincent Franssen)
IRC Madère / Classement après ES9
1 Giandomenico BASSO-Mitia DOTTA (Abarth Grande Punto S2000) 1:22:02.3
2 Bruno MAGALHAES-Carlos MAGALHAES (Peugeot 207 S2000) +19.1
3 Alexandre CAMACHO-Pedro CALADO (Peugeot 207 S2000) +24.9
4 Nicolas VOUILLOZ-Nicolas KLINGER (Peugeot 207 S2000) +41.0
5 Lucas ROSSETTI-Matteo CHIARCOSSI (Abarth Grande Punto S2000) +53.9
6 Freddy LOIX-Frederic MICLOTTE (Peugeot 207 S2000) +1:00.3
7 Kris MEEKE-Paul NAGLE (Peugeot 207 S2000) + 1:03.8
8 Miguel NUNES-Victor CALADO (Peugeot 207 S2000) + 2:16.8
9 Corrado FONTANA-Carlo CASSINA (Peugeot 207 S2000) +3:02.4
10 Michal SOLOWOW-Maciek BARAN (Peugeot 207 S2000) +3:05.6