Deuxième des quatre pilotes belges sous la bannière Racing 4 Belgium : Ugo de Wilde. Le fils de qui vous savez est intégré à la formation Mühlner Motorsport, basée à quelques encablures du circuit, avec laquelle il est sous contrat longue durée. De quoi lui permettre de tracer sa voie en endurance, et lorgner sur la catégorie reine…
Au sortir de plusieurs saisons de monoplace, Ugo de Wilde a mis le cap sur l’endurance. Si son grand pote Ulysse De Pauw a choisi la piste Grand Tourisme, le jeune Bruxellois a d’emblée voulu miser sur les protos P3 puis P2. Et pour cette saison 2022, en compagnie du Français Thomas Laurent, qui profite d’une belle expérience, et du Suisse Matthias Kaiser, il forme au sein de la structure belge Mühlner Motorsport de Bernhard et Renate-Carola Mühlner un équipage de valeur. "Le potentiel est clairement là, il nous reste en fait à concrétiser, explique Ugo. A Barcelone, le top 5 était jouable, mais un capteur de frein nous a causé des soucis et valu une belle frustration. En fait, c’est lors de la Qualification qu’il nous faut encore progresser. C’est l’un des objectifs clairement avoués pour Spa : partir dans le groupe de tête. Aux côtés de Thomas Laurent, je sais que je progresse, et là est l’essentiel… La catégorie des seize LMP2 est très relevée et la bataille fait rage. En tant que team ‘rookie’, nous sommes plutôt pas mal puisqu'on occupe le 8ème rang sur 17 écuries à 4 unités de la 6ème place. Un second podium serait le rêve à la maison bien sûr, devant tous nos partenaires, amis et famille. D'autant que nous avons hérité de la 3ème place à Monza suite à une pénalité infligée à Prema et donc nous n'avions pas eu droit à la cérémonie de podium. On doit d'ailleurs encore récupérer nos trophées..."
Parallèlement à ce programme européen en ELMS, Ugo de Wilde est actif aux Etats-Unis, toujours avec Mühlner Motorsport, dans le cadre de l’IMSA Michelin Endurance Cup. Où il pilote une Duqueine LMP3… "Là, la situation est plus délicate, reconnaît le jeune Belge. A chaque course, il faut m’habituer à de nouveaux équipiers, nous ne testons pas beaucoup, et nous avons rencontré notre lot de soucis mécaniques. Mais bon, ce sont des expériences bonnes à prendre, et la structure Mühlner Motorsport, active sur plusieurs fronts, doit tout gérer en permanence. Mais on y croit…"
Et cette structure Mühlner Motorsport est désormais incontournable dans la carrière naissante d’Ugo de Wilde : "Je suis en effet sous contrat jusqu’à 2026, ce qui signifie que d’ici-là, j’ai l’assurance de rouler en course au volant d’un proto ! Bernhard Mühlner est officiellement mon manager, depuis notre victoire commune à Road To Le Mans et aux USA à Road Atlanta. Il croit en moi, il investit sur moi, et par les temps qui courent, c’est clairement une garantie. Cela représente aussi une certaine pression, car je suis considéré comme un pilote professionnel, ce qui me donne peu le droit à l’erreur. De mon côté, l’objectif est d’aider le team à devenir toujours plus compétitif. Pour Spa, ce week-end, nous pourrons ainsi compter sur de nouveaux mécanos, un nouvel ingénieur, et nous avons pu tester durant la semaine. Les choses se présentent donc plutôt bien."
Quant à son avenir, Ugo le voit évidemment en endurance, discipline qui s’apprête à vivre quelques années fastes avec les réglementations Hypercar et LMDh. "Il faut bosser, toujours bosser, afin de tenter de se faire remarquer, analyse Ugo. Il n’y aura pas beaucoup de pilotes de moins de 25 ans en LMDh, puisque les constructeurs préfèrent logiquement miser sur l’expérience de certains. Il n’est dès lors pas facile de convaincre une marque de vous faire confiance, mais parfois, il suffit d’une petite chose, une victoire, une bonne séance de tests, et la machine peut s’emballer…" (Vincent Franssen / Photos R.I.P. de Coster)