Après un processus d’apprentissage encourageant au plus haut niveau à l’occasion du Rallye de Finlande et une victoire autoritaire en Opel Adam Cup dans le cadre du Rallye de Sullingen, Grégoire Munster était plein d’espoir au moment de prendre la direction du Barum Rally, ultime manche de l'ERC 2019. “Le premier jour, notre rythme n’était pas bon. Et je n’étais pas vraiment satisfait des réglages de la voiture, ce qui n’était pas idéal pour la confiance, explique Grégoire. J’avais l’impression de rouler en force, mais cela ne transparaissait pas dans les chronos. Pour adopter le même rythme que mes concurrents, je savais que j’allais devoir prendre beaucoup plus de risques. Lors de la deuxième boucle, les choses se sont un peu mieux passées. Aujourd’hui, nous sommes repartis de zéro côté set-up. Le feeling était d’emblée meilleur, tout comme nos chronos. Hélas, nous n’avons pu disputer que trois spéciales avant que l’alternateur ne montre des signes de faiblesse. Nous avions déjà rencontré un problème similaire au Rallye des Açores. Il n’est pas facile d’accepter de devoir abandonner pour une raison technique, mais n’oublions pas qu’il s’agit d’un sport mécanique. Ce n’est certes pas la manière dont nous voulions achever notre campagne européenne. Mais c’est comme ça. Notre saison continentale n’était pas parfaite, mais nous avons engrangé beaucoup d’expérience, et cela, personne ne me le reprendra jamais.’’
“Grégoire attendait beaucoup du Barum Rally, épreuve qu’il avait déjà disputée une fois, analyse son paternel Bernard Munster. Raison pour laquelle il avait placé de grands espoirs. Il n’y a rien de mal à cela, mais parfois, un pilote se met trop de pression afin de donner le maximum, et plus rien ne fonctionne. D’expérience, je sais qu’il y a des rallyes lors desquels tout se passe comme prévu, et d’autres au cours desquels vous donnez le maximum, sans que les chronos suivent. En tant que pilote, c’est quelque-chose de très frustrant et difficile à accepter. Mais cela fait partie du processus d’apprentissage, aussi difficile et aussi frustrant soit cette situation. Le sport de haut niveau est fait de hauts et de bas." (Vincent Franssen)