Reconnaissons-le, les responsables de la NASCAR sont des gens heureux... et chanceux ! Souvent, et ce fut encore le cas cette année, leur plus grande course de l'année, qui est aussi la première - Daytona 500 - accouche d'une histoire tout simplement belle. De celles qui font la légende de la discipline. Vingt ans après la victoire de Dale Earnhardt Sr sur un circuit qui nous l'arrachera peu après, le jeune Austin Dillon, petit-fils de Richard Childress, a permis à la #3 de renouer avec la victoire. Le patriarche était ému, le jeune loup avait du mal à y croire, et la légende #3 est plus vivace que jamais !
D'autant que pour parvenir à ses fins, Dillon a utilisé la 'méthode Earnhardt', en bousculant de manière virile à Aric Almirola (Ford Stewart Haas #10) dont le seul tort était d'aborder le dernier tour en tête... avant de finir dans le mur ! Les puristes trouveront sans doute à y redire, mais en NASCAR, le 'bump draft' est autorisé, et Dillon en a profité. Un peu sèchement, certes, mais tout de même...
Marquée par une succession de heurts et malheurs pour les habituels hommes forts de la discipline, avec des 'Big One' monstrueux et très impressionnants (notamment celui provoqué par un autre jeune loup, Chase Elliott, qui a percuté le mur avec une rare violence !), cette édition a été un grand cru. Elle a finalement permis aux outsiders d'émerger, chose courante lors d'une course avec plaques de restriction, et à 'Bubba' Wallace Jr (Chevrolet Petty #43) de mener un autre numéro de légende en 2ème position. C'est d'ailleurs ce même 'Bubba' qui a donné l'impulsion à Dillon à l'entame du dernier tour. Magique. Quant à Denny Hamlin (Toyota Gibbs #11), dernier rescapé des gros bras, il a dû se contenter de la 3ème place devant Joey Logano (Ford Penske #22) et Chris Buescher (Chevrolet JTG Daugherty #37).
Moins de réussite pour Danica Patrick, dont la Chevrolet Premium Motorsports #7 a été la victime colatérale d'un des carambolages. C'est donc sur un ultime crash que la belle Américaine quitte la scène de la NASCAR. Lui reste à disputer Indy 500 avant de mettre un terme à sa carrière en sport auto.
Bref, une édition 2018 de la 'Great American Race' qui a ravi les fans... (Vincent Franssen)