De passage sur le Circuit de Spa-Francorchamps début septembre, le DTM a proposé des courses tout simplement époustouflantes, tandis que ses dirigeants, à la tête desquels on retrouve Gerhard Berger, ne cachaient pas leur relative déception face au succès populaire mitigé de ce rendez-vous au coeur de l'Ardenne belge. Un bilan illustrant toute la complexité du DTM, en fait. Une compétition qui fait se déplacer les foules en Allemagne, en Autriche et dans une moindre mesure aux Pays-Bas, mais qui passe plutôt inaperçue ailleurs. Surtout dans la foulée des 24 Hours of Spa et du Grand Prix de Belgique...
Et même si le board du DTM a tendance à se sentir seul au monde et plus important que les autres, les nouvelles de ces dernières heures trahissent une position plus délicate qu'on pourrait le penser. En ayant adopté la réglementation GT3 en lieu et place de la fameuse 'Class One', le DTM a clairement fait du tort à l'ADAC GT Masters, autre compétition germanique impliquant des GT3. Mais si les grilles de départ du DTM sont bien fournies, l'ensemble est sans doute moins rentable qu'on pourrait le penser.
Résultat : DTM et ADAC sont en train de discuter depuis plusieurs semaines. Alors que les calendriers 2023 des deux compétitions sont sortis, à terme, un regroupement sous l'égide de l'ADAC, fédération allemande du sport auto, n'est pas impensable. D'aucuns parlent donc d'un rachat du DTM par l'ADAC, afin de présenter des meetings incluant DTM, catégorie réservée aux pros, et GT Masters, davantage orienté vers les gentlemen drivers et autres stars en devenir. En plus d'une classe GT4 plus consistante qu'elle ne l'est actuellement.
Le DTM est-il en train de vivre ses derniers mois dans sa forme actuelle ? L'avenir le dira, mais il n'y a pas de fumée sans feu... (Vincent Franssen / Photo Cédric Delfosse)