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Au Mans, Sarah Bovy a vécu un choc émotionnel...

Circuit 26-08-2021


 

A l'instar de Nigel Bailly ou Tom Cloet, elle l'a fait ! Sarah Bovy, depuis de longues années déjà considérée comme LA pilote belge, a pris part aux 24 Heures du Mans, se retrouvant au volant de la Ferrari 488 GTE Iron Lynx #85 en compagnie de Rahel Frey et Michelle Gatting. Pour la Liégeoise, fille d'un Quirin à l'inusable enthousiasme, c'est assurément un couronnement. Et, on l'espère, pas le dernier. Sans surprise, c'est l'émotionnel qui l'emporte maintenant que la grande aventure de la Sarthe est terminée... 

 

"Il y a bien sûr et avant tout énormément de gratitude envers l’équipe qui m’a permis d’enfin participer à la plus grande course d’endurance du monde, entame Sarah. Cette équipe Iron Lynx qui ne me connaissait même pas il y a a peine quatre mois, mais qui a quand même décidé de me faire confiance et m’offrir l’opportunité de rouler, d’abord sur leur GT3 en Le Mans Cup, puis sur la GTE en FIA WEC à Monza. Puis, même si j’ai toujours du mal à y croire, au Mans. Ce genre de de rencontre n'a pas lieu tous les jours et j’ai conscience que bien qu’ayant toujours énormément travaillé pour survivre en sport auto, j’ai beaucoup, beaucoup de chance !"

 

Le Mans. Piste de légende. Adorée. Redoutée. Qui inspire l'humilité. Piste que Sarah a appris à maîtriser une semaine durant... "J’ai adoré la piste dès les premiers tours de roues lors de la Journée Test. Certes, le tracé est très différent de ce qu’on rencontre sur les autres circuits historiques européen comme Imola, Spa ou encore Silverstone. Mais il s’agit tout de même d’un tracé à l’ancienne : rapide, technique et ou les enchaînements de virages ne pardonnent pas la moindre approximation si on souhaite être dans le rythme. J’en ai pas mal discuté avec Rahel, c’est un circuit ou il faut trouver son ‘flow’, avoir un rythme naturel en sautant d’un virage à l’autre, comme dans Indianapolis ou encore dans les virages Porsche. J’ai trouvé le mien assez rapidement et j’ai ensuite travaillé à augmenter la cadence lors de chaque montée en piste."

 

Et soudain, la pluie... 

 

Le Mans, une histoire d'adaptation, de progression, de rythme sans cesse plus élevé... "Tout au long des essais, notre équipage est monté en puissance. Rahel et Michelle ont vite réalisé que la voiture nous permettrait d’être dans le rythme du top 5 de la catégorie GTE-Am, et les ambitions de notre équipage étaient donc là. Encore fallait-il passer au travers des innombrables pièges qu’une course comme Le Mans peut réserver aux pilotes ! Dès le départ, tout le plateau a commencé à serrer les fesses. Déluge sur Le Mans ! Nous n’avions évidement pas eu la moindre opportunité de tester dans ces conditions pendant les essais. Michelle était au volant pour un premier relais en mode 'survie'. Des que la piste a séché, nous avons commencé à remonter dans la hiérarchie; de P17 au départ, après un triple relais de Michelle, un double pour moi et un double pour Rahel, nous étions déjà installé dans le top 5 un peu avant minuit. Malheureusement, entre 23h30 et 1h00 du matin, nous avons enchaîné deux crevaisons et un bris de suspension qui, en tout, nous ont fait perdre 4 à 5 tours, ce qui représente environ 17 minutes au Mans. Pas facile à rattraper, meme en grappillant 1 ou 2 secondes au tour sur nos concurrents !

 

Le Mans. La plus célèbre des courses d'endurance, qui est en fait un long sprint ne semblant jamais finir... "De là, on a fait ce que tout vrai pilote d’endurance fait dans ces circonstances : 'maximum attack mode' jusqu’à la ligne ! Double stint pour chacune, manger, physio, dodo (40 min) et on recommence ! On savait que beaucoup de pilotes Bronze ne rouleraient pas la nuit et que nous aurions la possibilité de faire la différence dès le petit matin. Personnellement, j’adore rouler la nuit et j’ai fait mes deux meilleurs relais dans ces conditions. Comme on s’y attendait, nous avons commencé à remonter quelques places dès l’aube. Au cours des deux dernières heures, nous étions de nouveau en mesure de nous battre entre P7 et P9. Mais la Porsche et l’Aston avec qui nous nous battions avaient juste plus de rythme que nous sur la fin." 

 

Drapeau à damier

 

Au bout du compte, au bout des deux tours d'horloge, il y a une très belle place d'honneur en GTE-Am. Et surtout la certitude d'avoir vécu quelque-chose en dehors des normes... "On regrette évidement ces petits soucis techniques, car si on ajoute ces tours perdu à notre résultat final, nous l’aurions eu, notre top 5 ! En fait, on aurait même pu être P4 et faire 3-4-5 pour l’équipe Iron Lynx dans la catégorie ! Evidemment, les aléas mécaniques font partie de la course et je souhaite une fois de plus souligner que l’équipe a mis à notre disposition une super voiture, rapide et fiable. Les soucis qu’on a eus, c’était vraiment juste pas de bol ! Au final, terminer P9, c’est déjà terminer les 24 Heures du Mans, et pour ma première participation, c’est tout ce que je souhaite retenir..."

 

Le Mans. Sarah Bovy y a goûté. Elle a apprécié. Y a plus qu'à...  "Je n’ai qu’une envie, c’est recommencer ! En espérant que ca ne me prendra pas de nouveau 17 ans ! Tout le monde me demande si je sais déjà de quoi sera faite la suite pour moi. Tout s’est passé tellement vite entre Monza et Le Mans que nous n’en avons pas encore parlé avec le team. Ils ont réalisé une exploit incroyable en alignant trois voitures aux 24 Heures du Mans, et en retrouvant ces trois voitures à l’arrivée, toutes dans le top 10 de la catégorie, dont une sur le podium ! Je leur laisse le temps nécessaire pour récupérer un peu et je leur fait entièrement confiance quant à la suite de l'aventure ensemble. Evidement, je répondrai présente... Mais une chose à la fois, car là, je suis toujours un peu sous le choc émotionnel d’avoir terminé mes premières 24 Heures du Mans..."

 

Voilà. Du Sarah Bovy pur jus, 100% authentique, avec quelques expressions qui lui appartiennent et que nous avons bien veillé à ne pas dénaturer. Ceux qui pouvaient encore douter du potentiel de la demoiselle sur la scène internationale ont désormais la réponse : elle a sa place dans la plus grande course d'endurance au monde. What else ? On attend la suite... Bravo, Miss... (Vincent Franssen / Photos R.I.P. de Coster & D.R.) 



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